Dans l'acte de foi et hommage rendu le vingt-huit octobre treize cent trente-trois, Jean de Bonnevie reconnaît tenir et que ses ancêtres ont tenu, depuis les temps les plus reculés, leurs biens à foi et hommage. « Becognoscit se tenere et velle lenere « et debere, et predecessores suos ab antiquissimo tempore « tenuisse de fœdo et homagio ligio, illustris et magnifici viri « domini Guidonis comitis Forensis, medietaiem pro indiviso « domus sua? de Montaignem. »
Le premier seigneur de celte maison qui nous soit connu est un Guillaume de Bonnevie qui, ayant pris pari à la sixième croisade,commandée par saint Louis,souscrivit une obligation, à Saint-Jean-d'Acre,au mois déniai 1250.
Un Radulf de Bonnevie, vivant en 1252, était alors sénéchal du roi de France, comme nous le voyons par le passage suivant, extrait des Archives des frères-prêcheurs : « Abbas Aureliaci « erat administrator figiacensis anno 1252, ex Iitteris Radulfi « de Bonavia, senescalli régis Franciœad huneadministratorem, « quibus eum rogal ut permiltat fratribus praedicatoribus sibi « construere domum apud Figiacum, eisque opem impendal. « Data? sunt litterae die Martis post ociavas nativitatis B. Virgi«nis 1252. »
Au milieu des troubles et des dissensions politiques et religieuses qui agitèrent si souvent ces provinces, celte famille resta constamment fidèle à son Dieu et à son roi.
* Mathieu de Bonnevie, Ier du nom, nommé dans la charte Bonavia, seigneur de Montaignet, épousa, vers l'an 1280, Blanchette, laquelle était veuve, en 1291, lorsqu'elle rendit hommage, au mois d'octobre de cette année, comme tutrice de ses enfants mineurs, pour les biens qu'elle tenait en flef du comte de Forez, outre la moitié de la grange de Montaignet, de la Mause del Perer, avec des cens, dépendances et tailles situées dans la chàtellenie de Saint-Bonnet. Elle déclare, en témoignage de son aveu et dénombrement, en avoir scellé les lettres de son propre sceau.
* Jean de Bonnevie, Bonœ vitœ, fils de Mathieu, seigneur de Montaignet, fournit aveu et dénombrement, en 1332, pour la terre de Montaignet et pour d'autres domaines et mouvances situés dans la chàtellenie de Saint-Bonnet; le 5 septembre 1337, il fournit de nouveau un aveu par lequel il déclare tenir en fief et hommage lige de la baronnie, ressort et supériorité d'illustre el magnifique homme le seigneur Gui, comte de Forez, sa maison de Montaignel, avec ses revenus, terres, prés, rivières, garennes, bois et toutes autres dépendances; plus sa maison de Planchât avec ses revenus, qu'il avait près du château de SainlBonnel;sa maison d'Elvia, située près du même lieu, qu'il avait récemment acquise, et la maison que Jean Calun tenait de lui; enfin plusieurs autres biens fonds et ceux que lui avaient récemment donnés Guillaume et Barthélemi de Povillars frères. Cet acte fut passé en présence de Pierre Mitte de Mons, chevalier; de Beraud de Marques, licencié en lois; de Robert de Vervin, et de Jacquemet de la Paye, clerc.
* Mathieu de Bonnevie, II° du nom, seigneur de Montaignet, qui succéda à son père dans tous ses biens, et fit aveu et dénombrement au comte de Forez, le 11 décembre 1346, comme fils et héritier universel de feu Jean de Bonnevie. Cet acte,dont la teneur est la même que celle de l'acte que nous venons de rapporter à l'article de son père, fut passé à Monlbrison, en la chambre des comptes du Forez, devant Jacquemet de la Faye, clerc, notaire public, sous le scel commun du roi, au bailliage de Mâcon, tenu par Girard de Villeneuve, en présence de Robert de Vervin, d'Etienne Fabre de Codiat et Jean d'Esperon, clercs.
Celte branche des seigneurs de Montaignel, vassaux des barons de Saint-Bonnet, en Forez, existait encore au milieu du quinzième siècle; mais tous les litres de cette famille ayant été brûlés sur la place d'Aubiat,en 1793, nous n'avons pu établir la filiation suivie qu'à partir de Jean de Bonnevie, le Ier du nom.
La branche établie en Forez portait, selon Guillaume Revel : d'argent, à trois fasces ondées de gueules ; au clief d'argent, cliargé de quatre fleurs de lys de gueules. L'écu timbré d'un casque taré au tiers, sommé d'un bourrelet d'or et d'azur, d'où est issante, en cimier, une femme coiffée d'un long bonnet blanc, ayant une robe écarlale et une ceinture verte, les mains jointes et croisées, et pour cri : Montaignet ! Ces armes étaient celles de François de Bonnevie, seigneur de Montaignet, et chef de cette branche, qui vivait en 1450, époque où Guillaume Revel peignit son Armoriai d'Auvergne, de Bourbonnais et de Forez.
Nous nous guiderons, pour établir cette généalogie, sur les preuves que Gt celte maison en l'élection de Gannat, en 1599; sur celles de M. de Tubeuf, intendant de la généralité de Moulins, dans le jugement de maintenue de noblesse rendu en faveur de cette même famille, le \ 2 mars 1669; sur celles enfin qui furent faites en 1785 pour admission aux écoles militaires.
* Jean de Bonnevie, 1er du nom , écuyer, seigneur de Bonnevie, fournit aveu et dénombrement à messire Jean, baron de Montboissier etd'Aubusson, par acte du 2 octobre 1468, reçu par Simon de la Vaissière, notaire royal, pour divers cens, mas et lènemenls qu'il possédait dans les paroisses d'Aubusson, de Volore et d'Augerolles, et mouvants de la châtellenie d'Aubusson, aveu et dénombrement rappelé dans un autre fourni à la même châtellenie, en 1565, par Françoise de Bonnevie, veuve de Gaspard de Saint-Chamans. Jean Iereut,entreautres enfants :
* Louis de Bonnevie, 1er du nom, écuyer, seigneur de Bonnevie et de Pogniat, près Vollore, vivant vers 1480, avait pour tante damoiselle Jacqueline de Bonnevie, laquelle fit plusieurs donations à l'église de Vollore. Il a laissé, entre autres enfants :
1° Gabriel, qui suit :
2° Gabrielle De Bonnevie, mariée, par contrat du 10 décembre 1519, reçu par Angelier, notaire royal, à François de Mascon seigneur de Neuville, lequel était fils de Philippe de Mascon, écuyer, seigneur de Neuville,et de damoiselle Louise Du Fayel.
* Gabriel de Bonnevie, écuyer, seigneur de Bonnevie, de Pogniat, de Lavort, était âgé d'environ 22 ans et archer des ordonnances du roi, sous la charge du seigneur de Rocheharon, lors des lettres de rémission qu'il obtint, du roi François Ier, au mois de juin 152S, pour avoir tué un homme qui l'insultait et le défiait de son braquemart sur la place de Vollore. Il passa une transaction, le 17 janvier 1550, devant Bannoy, notaire royal, avec la communauté des prêtres de Vollore, pour raison d'un obit fondé par ses aïeux. Gabriel eut deux fils et une fille dont les noms suivent :
1° Pierre De Bonnevie, qui continue la postérité.
2° Claude De Bonnevie, qui obtint du roi François Ier, des lettres de rémission données à Tonnerre, au mois d'avril 1542, pour avoir blessé mortellement un individu dans une rébellion de plusieurs habitants de Vollore contre les officiers de justice. Il était alors âgé de 22 ans.
Le premier seigneur de celte maison qui nous soit connu est un Guillaume de Bonnevie qui, ayant pris pari à la sixième croisade,commandée par saint Louis,souscrivit une obligation, à Saint-Jean-d'Acre,au mois déniai 1250.
Un Radulf de Bonnevie, vivant en 1252, était alors sénéchal du roi de France, comme nous le voyons par le passage suivant, extrait des Archives des frères-prêcheurs : « Abbas Aureliaci « erat administrator figiacensis anno 1252, ex Iitteris Radulfi « de Bonavia, senescalli régis Franciœad huneadministratorem, « quibus eum rogal ut permiltat fratribus praedicatoribus sibi « construere domum apud Figiacum, eisque opem impendal. « Data? sunt litterae die Martis post ociavas nativitatis B. Virgi«nis 1252. »
Au milieu des troubles et des dissensions politiques et religieuses qui agitèrent si souvent ces provinces, celte famille resta constamment fidèle à son Dieu et à son roi.
* Mathieu de Bonnevie, Ier du nom, nommé dans la charte Bonavia, seigneur de Montaignet, épousa, vers l'an 1280, Blanchette, laquelle était veuve, en 1291, lorsqu'elle rendit hommage, au mois d'octobre de cette année, comme tutrice de ses enfants mineurs, pour les biens qu'elle tenait en flef du comte de Forez, outre la moitié de la grange de Montaignet, de la Mause del Perer, avec des cens, dépendances et tailles situées dans la chàtellenie de Saint-Bonnet. Elle déclare, en témoignage de son aveu et dénombrement, en avoir scellé les lettres de son propre sceau.
* Jean de Bonnevie, Bonœ vitœ, fils de Mathieu, seigneur de Montaignet, fournit aveu et dénombrement, en 1332, pour la terre de Montaignet et pour d'autres domaines et mouvances situés dans la chàtellenie de Saint-Bonnet; le 5 septembre 1337, il fournit de nouveau un aveu par lequel il déclare tenir en fief et hommage lige de la baronnie, ressort et supériorité d'illustre el magnifique homme le seigneur Gui, comte de Forez, sa maison de Montaignel, avec ses revenus, terres, prés, rivières, garennes, bois et toutes autres dépendances; plus sa maison de Planchât avec ses revenus, qu'il avait près du château de SainlBonnel;sa maison d'Elvia, située près du même lieu, qu'il avait récemment acquise, et la maison que Jean Calun tenait de lui; enfin plusieurs autres biens fonds et ceux que lui avaient récemment donnés Guillaume et Barthélemi de Povillars frères. Cet acte fut passé en présence de Pierre Mitte de Mons, chevalier; de Beraud de Marques, licencié en lois; de Robert de Vervin, et de Jacquemet de la Paye, clerc.
* Mathieu de Bonnevie, II° du nom, seigneur de Montaignet, qui succéda à son père dans tous ses biens, et fit aveu et dénombrement au comte de Forez, le 11 décembre 1346, comme fils et héritier universel de feu Jean de Bonnevie. Cet acte,dont la teneur est la même que celle de l'acte que nous venons de rapporter à l'article de son père, fut passé à Monlbrison, en la chambre des comptes du Forez, devant Jacquemet de la Faye, clerc, notaire public, sous le scel commun du roi, au bailliage de Mâcon, tenu par Girard de Villeneuve, en présence de Robert de Vervin, d'Etienne Fabre de Codiat et Jean d'Esperon, clercs.
Celte branche des seigneurs de Montaignel, vassaux des barons de Saint-Bonnet, en Forez, existait encore au milieu du quinzième siècle; mais tous les litres de cette famille ayant été brûlés sur la place d'Aubiat,en 1793, nous n'avons pu établir la filiation suivie qu'à partir de Jean de Bonnevie, le Ier du nom.
La branche établie en Forez portait, selon Guillaume Revel : d'argent, à trois fasces ondées de gueules ; au clief d'argent, cliargé de quatre fleurs de lys de gueules. L'écu timbré d'un casque taré au tiers, sommé d'un bourrelet d'or et d'azur, d'où est issante, en cimier, une femme coiffée d'un long bonnet blanc, ayant une robe écarlale et une ceinture verte, les mains jointes et croisées, et pour cri : Montaignet ! Ces armes étaient celles de François de Bonnevie, seigneur de Montaignet, et chef de cette branche, qui vivait en 1450, époque où Guillaume Revel peignit son Armoriai d'Auvergne, de Bourbonnais et de Forez.
Nous nous guiderons, pour établir cette généalogie, sur les preuves que Gt celte maison en l'élection de Gannat, en 1599; sur celles de M. de Tubeuf, intendant de la généralité de Moulins, dans le jugement de maintenue de noblesse rendu en faveur de cette même famille, le \ 2 mars 1669; sur celles enfin qui furent faites en 1785 pour admission aux écoles militaires.
* Jean de Bonnevie, 1er du nom , écuyer, seigneur de Bonnevie, fournit aveu et dénombrement à messire Jean, baron de Montboissier etd'Aubusson, par acte du 2 octobre 1468, reçu par Simon de la Vaissière, notaire royal, pour divers cens, mas et lènemenls qu'il possédait dans les paroisses d'Aubusson, de Volore et d'Augerolles, et mouvants de la châtellenie d'Aubusson, aveu et dénombrement rappelé dans un autre fourni à la même châtellenie, en 1565, par Françoise de Bonnevie, veuve de Gaspard de Saint-Chamans. Jean Iereut,entreautres enfants :
* Louis de Bonnevie, 1er du nom, écuyer, seigneur de Bonnevie et de Pogniat, près Vollore, vivant vers 1480, avait pour tante damoiselle Jacqueline de Bonnevie, laquelle fit plusieurs donations à l'église de Vollore. Il a laissé, entre autres enfants :
1° Gabriel, qui suit :
2° Gabrielle De Bonnevie, mariée, par contrat du 10 décembre 1519, reçu par Angelier, notaire royal, à François de Mascon seigneur de Neuville, lequel était fils de Philippe de Mascon, écuyer, seigneur de Neuville,et de damoiselle Louise Du Fayel.
* Gabriel de Bonnevie, écuyer, seigneur de Bonnevie, de Pogniat, de Lavort, était âgé d'environ 22 ans et archer des ordonnances du roi, sous la charge du seigneur de Rocheharon, lors des lettres de rémission qu'il obtint, du roi François Ier, au mois de juin 152S, pour avoir tué un homme qui l'insultait et le défiait de son braquemart sur la place de Vollore. Il passa une transaction, le 17 janvier 1550, devant Bannoy, notaire royal, avec la communauté des prêtres de Vollore, pour raison d'un obit fondé par ses aïeux. Gabriel eut deux fils et une fille dont les noms suivent :
1° Pierre De Bonnevie, qui continue la postérité.
2° Claude De Bonnevie, qui obtint du roi François Ier, des lettres de rémission données à Tonnerre, au mois d'avril 1542, pour avoir blessé mortellement un individu dans une rébellion de plusieurs habitants de Vollore contre les officiers de justice. Il était alors âgé de 22 ans.
3° Françoise De Bonnevie, qui avait épousé Gaspard De Saint-Chamans, et qui était veuve de lui le 12 septembre 1565, lorsqu'elle rendit foi et hommage, par acte passé eu présence de noble Eymard de Sain tChamans, son fils, et de noble Michel de Saillens, et fournit aveu et dénombremenl, le 19 octobre suivant, dont l'acte fut reçu par Simon Bonvalet, notaire royal à Billora, à messire François de Monlboissier, chevalier, baron de Monlboissier, d'Aubusson et du Monteil, gentilhomme ordinaire delà chambre du roi, pour différents cens, rentes et tènements situés en les paroisses d'Aubusson, de Vollore et d'AugeroIles, qu'elle tenait et que ses prédécesseurs avaient tenus à foi et hommage de la châtellenie d'Aubusson.
* Pierre de Bonnevie, écuyer, seigneur deBonnevie, de Pogniat et de Lavort, fut marié, par contrat du 1er mai 1549, passé du consentement et en présence de son père, avec damoiselle Gasparde Begon de La Rouzière a, fdle de noble homme Hugues Begon, écuyer, seigneur de la Rouzière. |
De ce mariage naquirent :
1° Louis De Bonnevie, IIe du nom, qui continue la postérité
2„ Jean De Bonnevie, écuyer, auteur de la branche des seigneurs de Mézières et de Marcillac
3° Antoine De Bonnevie, religieux et sous-chantre au prieuré de Sauxillanges, de l'ordre de Cluny.
* Louis de Bonnevie, IIe du nom, écuyer, seigneur de Pogniat, de Lavort, etc., fut reconnu noble et issu de noble race et lignée par sentence de l'élection de Gannat, signée Chevarier, en l'année 1577. Louis de Bonnevie et Jean deBonnevie, son frère, servaient dans la compagnie d'ordonnance du seigneur de la Fayette, d'après la montre et revue en armes au camp devant Issoire, en Auvergne, qui en fut passé le 15 juin de cette même année, surlendemain de la prise de celle ville par les troupes royales sur les Huguenot. Il avait épousé par contrat du 26 août 1576, passé devant Agier, notaire royal, damoiselle Amable Génébrard de Pierre Génébrard, procureur au présidialde Riom, et d'Anne de Richevoix, et sœur du célèbre Gilbert Génébrard (1), archevêque d'Aix. De ce mariage sont nés :
1° Gilbert De Bonnevie, Ier du nom, dont on va parler
2° Antoine De Bonnevie, écuyer, qui épousa Antoinette de Beaubois, dont il eut :
1° N. De Bonnevie De Pogniat, écoyer, seigneur de la Souche, marié avec Marguerite de Chalus, veuve de lui, lorsqu'elle fut marraine de Guillaume-Joseph de Bonnevie, le 3 août 1657.
2° Jacqueline De Bonnevie, qui épousa Jean de Matucières, dont elle élait veuve, lorsqu'elle rendit hommage, le 12 juillet 1669, pour la maison et domaine noble de la Souche, et pour le domaine noble de Tournebize avec leurs dépendances, mouvants de la seigneurie d'Aubusson, à elle appartenant par droils successifs d'Antoine de Bonnevie et d'Antoinette de Beaubois, ses père et mère, attendu que tous ces biens relevaient du duché d'Auvergne.
3° Gervais De Bonnevie, écuyer, vivant le 13 juillet 1617.
(1) Gilbert Génébrard, natif de Riom en Auvergne, prit l'habit de religieux bénédictin dans l'abbaye de Mausac en la même province, et vint étudier à Paris. 11 fitde si grands progrès dans les sciences et dans les langues, qu'il fut docteur en théologie de la Faculté de Paris, de la maison de Navarre en 1563, puis professeur royal et interprète de la langue hébraïque. Pierre Danès se démit, en sa faveur, de son évêché, en 1578; mais Pierre du Faur l'ayant emporté sur lui, Génébrard, piqué contre les ministres du roi, embrassa le parti de la Ligue, et à la faveur du duc de Mayenne il obtint de Grégoire XIV, en 1591, les bulles de l'archevêché d'Aix, dont il prit possession au mois de septembre 1593. Pendant cinq ans qu'il y resta, il se déchaîna dans ses sermons contre le gouvernement du roi; mais voyant que les choses tournaient mal pour son parti, il se retira à Avignon, où il composa un ouvrage ayant pour titre : De sacrarum electionum jure, ad ecclesiœ Romœ reintegrationem, livre que le parlement de Provence condamna à être brûlé. On bannit, en même temps, Génébrard hors du royaume, avec défense d'y mettre les pieds sous peine de la vie. Cet arrêt fut donné le 26 janvier de l'an 1596. On lui permit pourtant de se retirer à Semur en Auxois.dont ii était prieur, et il mourut quelques mois après dans cette ville, le 14 mars 1597. Génébrard, dit M. de Thou, fut un des plus savants hommes de son temps, et qui a passé pour un homme plus réglé dans sa vie que dans ses écrits; il a composé entre autres ouvrages : une chronologie sacrée, des commentaires sur les psaumes, trois livres de la Trinité contre les anti-trinitaires; un commentaire sur le symbole de saint Athanase; quelques traités contre les Juifs; un traité des élections, pour soutenir les élections des évêques par le clergé et par le peuple contre la nomination du roi. Il a fait plusieurs autres ouvrages, dont il a donné lui-même le catalogue. 11 a été généralement estimé par les savants de son temps, qui en ont fait un grand éloge après sa mort. Saint François de Sales se faisait gloire d'avoir été son disciple. Il fut enterré dans le chœur de son église ; sur sa tombe on lisait ce vers fastueux :
* Pierre de Bonnevie, écuyer, seigneur deBonnevie, de Pogniat et de Lavort, fut marié, par contrat du 1er mai 1549, passé du consentement et en présence de son père, avec damoiselle Gasparde Begon de La Rouzière a, fdle de noble homme Hugues Begon, écuyer, seigneur de la Rouzière. |
De ce mariage naquirent :
1° Louis De Bonnevie, IIe du nom, qui continue la postérité
2„ Jean De Bonnevie, écuyer, auteur de la branche des seigneurs de Mézières et de Marcillac
3° Antoine De Bonnevie, religieux et sous-chantre au prieuré de Sauxillanges, de l'ordre de Cluny.
* Louis de Bonnevie, IIe du nom, écuyer, seigneur de Pogniat, de Lavort, etc., fut reconnu noble et issu de noble race et lignée par sentence de l'élection de Gannat, signée Chevarier, en l'année 1577. Louis de Bonnevie et Jean deBonnevie, son frère, servaient dans la compagnie d'ordonnance du seigneur de la Fayette, d'après la montre et revue en armes au camp devant Issoire, en Auvergne, qui en fut passé le 15 juin de cette même année, surlendemain de la prise de celle ville par les troupes royales sur les Huguenot. Il avait épousé par contrat du 26 août 1576, passé devant Agier, notaire royal, damoiselle Amable Génébrard de Pierre Génébrard, procureur au présidialde Riom, et d'Anne de Richevoix, et sœur du célèbre Gilbert Génébrard (1), archevêque d'Aix. De ce mariage sont nés :
1° Gilbert De Bonnevie, Ier du nom, dont on va parler
2° Antoine De Bonnevie, écuyer, qui épousa Antoinette de Beaubois, dont il eut :
1° N. De Bonnevie De Pogniat, écoyer, seigneur de la Souche, marié avec Marguerite de Chalus, veuve de lui, lorsqu'elle fut marraine de Guillaume-Joseph de Bonnevie, le 3 août 1657.
2° Jacqueline De Bonnevie, qui épousa Jean de Matucières, dont elle élait veuve, lorsqu'elle rendit hommage, le 12 juillet 1669, pour la maison et domaine noble de la Souche, et pour le domaine noble de Tournebize avec leurs dépendances, mouvants de la seigneurie d'Aubusson, à elle appartenant par droils successifs d'Antoine de Bonnevie et d'Antoinette de Beaubois, ses père et mère, attendu que tous ces biens relevaient du duché d'Auvergne.
3° Gervais De Bonnevie, écuyer, vivant le 13 juillet 1617.
(1) Gilbert Génébrard, natif de Riom en Auvergne, prit l'habit de religieux bénédictin dans l'abbaye de Mausac en la même province, et vint étudier à Paris. 11 fitde si grands progrès dans les sciences et dans les langues, qu'il fut docteur en théologie de la Faculté de Paris, de la maison de Navarre en 1563, puis professeur royal et interprète de la langue hébraïque. Pierre Danès se démit, en sa faveur, de son évêché, en 1578; mais Pierre du Faur l'ayant emporté sur lui, Génébrard, piqué contre les ministres du roi, embrassa le parti de la Ligue, et à la faveur du duc de Mayenne il obtint de Grégoire XIV, en 1591, les bulles de l'archevêché d'Aix, dont il prit possession au mois de septembre 1593. Pendant cinq ans qu'il y resta, il se déchaîna dans ses sermons contre le gouvernement du roi; mais voyant que les choses tournaient mal pour son parti, il se retira à Avignon, où il composa un ouvrage ayant pour titre : De sacrarum electionum jure, ad ecclesiœ Romœ reintegrationem, livre que le parlement de Provence condamna à être brûlé. On bannit, en même temps, Génébrard hors du royaume, avec défense d'y mettre les pieds sous peine de la vie. Cet arrêt fut donné le 26 janvier de l'an 1596. On lui permit pourtant de se retirer à Semur en Auxois.dont ii était prieur, et il mourut quelques mois après dans cette ville, le 14 mars 1597. Génébrard, dit M. de Thou, fut un des plus savants hommes de son temps, et qui a passé pour un homme plus réglé dans sa vie que dans ses écrits; il a composé entre autres ouvrages : une chronologie sacrée, des commentaires sur les psaumes, trois livres de la Trinité contre les anti-trinitaires; un commentaire sur le symbole de saint Athanase; quelques traités contre les Juifs; un traité des élections, pour soutenir les élections des évêques par le clergé et par le peuple contre la nomination du roi. Il a fait plusieurs autres ouvrages, dont il a donné lui-même le catalogue. 11 a été généralement estimé par les savants de son temps, qui en ont fait un grand éloge après sa mort. Saint François de Sales se faisait gloire d'avoir été son disciple. Il fut enterré dans le chœur de son église ; sur sa tombe on lisait ce vers fastueux :
URNA CAPIT C1NERES, NOMEN NON ORBE TENETUR.
Sources : (Revue historique de la noblesse, Volume 4)
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