Seigneurs de Beauverger, Montgon , Coren , Mentières, Talizat, Bromont, Matroux, Anbusson, Boissonnelle, Boucherat, Monteil, la Souchère, la Motbe - Merin chal, etc., etc. — Cette maison, très-marquante, semble avoir pris son nom d'une seigneurie située dans la commune de Parray, près de Saint-Pourçain, et qui appartenait à Etienne, sire du Breuil, en 1301. Elle a prouvé sa filiation depuis :
* Durand de Cordebœuf, écuyer, vivant en 1430, sans doute parent de Guillaume Reynaud De Cordeboeuf, bailli des montagnes d'Auvergne pour le duc de Bourbonnais et d'Auvergne en 1438.
* Martin de Cordebœuf, fils de Durand , gagna, par ses grandes qualités,' la confiance du roi Louis XI qui, par la commission du 4 février 1469, le chargea de la conduite d'un corps de troupes qu'il envoyait en Catalogne. Il laissa :
* Robert de Cordebœuf, chevalier, seigneur de Beauverger, père de Bénigne de Cordebœuf, qui servait dans la compagnie d'ordonnances du maréchal de Tavannes, lorsqu'il fit son testament à Carignan, en Piémont, le 5 février 1552. Celui-ci avait épouse, le 11 février 1540, Louise de Léotoing-Montgon, de laquelle naquit :
* François de Cordebœuf-Beauverger, lieutenant de la compagnie d'ordonnances du comte de Randan, marié à Marguerite de Monestay de Forges, qui lui donna, entre autres enfants :
* Pierre de Cordebœuf-Beauverger, substitué aux noms et armes de Montgon, par donation de Jacques de Léotoing-Montgon, son grand-oncle, du mois de mars 1578. Ce Pierre de Cordeboeuf fut gentilhomme de la chambre du roi, et fort aimé de Henri IV et de Louis XIII, à cause des services signalés qu'il leur avait rendusen qualité de capitaine de chevau-Iégers. Louis XIII le pensionna de 3,000 fr. Il eut de Charlotte de Chabannes, qu'il avait épousée le 28 mars 1598, plusieurs fiis qui firent branches, et dont nous rappellerons plus loin la descendance.
* François de Cordebœuf- Montgon continua la ligne aînée; il entra, le 15 juillet 1627, comme cornette aux chevau-Iégers commandés par son père, assista au siége de la Rochelle cette année et la suivante, ainsi qu'aux guerres de Languedoc, de Flandre et de Piémont, devint lieutenant de la compagnie en 1632 et capitaine avant 1638. De son mariage avec Marie de Beaune issut :
* Charles-Alexandre de Cordebœuf, comte de Montgon, qui fit deux campagnes comme volontaire en Guienne; assista au siége de Bordeaux en 1652, et fut maintenu dans sa noblesse avec plusieurs parents en 1666. Il avait épousé, le 8 février 1652, Françoise de la Barge qui le rendit père de :
* Jean-François de Cordebœuf, comte de Montgon, qui, à l'exemple de ses ancêtres, embrassa, jeune, la carrière des armes. Cornette de cavalerie en 1674, il combattit, la même année, sous le maréchal de Turenne, à Sintzheim, Ensheim et Mulhausen; l'année suivante à Turkeim, à Altenheim, à Haguenau et à Saverne. Devenu sous-lieutenant de la compagnie des gendarmes bourguignons en février 1677, M. de Montgon servit en 1678, à la prise de Valenciennes, à la bataille de Casset, aux sièges de Gand, d'Ypres et à la bataille de Saint-Denis, près de Mons. Comme il serait trop long de suivre ce brave officier dans ses nombreuses campagnes, nous nous résumerons en disant qu'il fit, avec honneur, toutes les guerres de la fin du règne de Louis XIV, en Flandre, en Alsace, en Allemagne, en Italie et en Espagne, et qu'il mérita d'être successivement promu aux grades de mestre-de-camp en 1678; de brigadier d'armée en 1691 ; de maréchal-de-camp en 1696, et le 23 décembre 1702, à celui de lieutenantgénéral, avec lequel il continua à servir jusqu'en 1714. Pendant cette glorieuse carrière, le comte de Montgon se fit remarquer par sa valeur, notamment à la mémorable bataille de Nerwinde en 1693 ; au combat de Crémone où il eut un cheval tué sous lui en 1701 ; à la bataille de Luzzara où il fut blessé en 1702 ; à Stradella en 1703; à la prise d'Asti en 1704 ; aux sièges de Verceil, d'Ivrée et de Verrue en 1705 ; à celui de Turin en 1706, et, enfin, au ravitaillement de Gironne en 1712. Le comte de Montgon, qui avait long-temps rempli les fonctions d'inspecteur général de la cavalerie française, et reçu la croix de Saint-Louis en 1700, mourut le 7 mai 1730, laissant de Louise Sublet-d'Heudicourt, sa femme, une fille mariée au comte de Montmorin et un fils qui suit :
* Charles-Alexandre de Cordebœuf-Montgon, prêtre, ministre de Philippe V, roi d'Espagne, qui l'employa dans diverses négociations en Portugal et en France, et quia laissé des mémoires imprimés, 1745-1753. Exilé à Douai pour avoir servi avec trop de zèle les intérêts de Philippe V contre ceux de Louis XV, l'abbé de Montgon mourut dans cette ville en 1770. En lui s'éteignit la principale branche de sa maison.
Outre la filiation qu'on vient d'indiquer, la maison de Cordebœuf était, en 1666, divisée en trois autres rameaux , tous issus de Pierre de Cordebœuf-BeauvergerMontgon et de Charlotte de Chabannes; ils s'étaient alliés aux maisons de Chauvigny-Blot, de la Rochefoucauld, de Plantadis, de Gouvernet, de Bonnevie, de Lestrange, etc., etc. Leurs représentants firent foi-hommage au roi à cause de leurs possessions féodales en 1669, 1670, 1683, 1686, 1699 et 1717. A l'un de ces rameaux appartenait :
* Jean-François de Cordebœuf-Beauverger, lieutenant-colonel en 1686.
* Philippe-Gilbert de Cordebœuf qui, entré le 14 février 1686 sous-lieutenant aux gardes françaises, y devint lieutenant en 1692, capitaine de la compagnie des grenadiers au même régiment en 1710, brigadier d'armée la même année, chevalier de Saint-Louis en 1715, maréchal-de-camp en 1719, et gouverneur d'Oléron en 1720. Dans le cours de ses campagnes, cet officier avait combattu à l'attaque de Valcourt en 1689; à Fleurus, en 1690; à Mons, en 1691 ; à Steinkerque, en 1692; à Nerwinde, en 1693; à Nimègue, en 1702; à Eckeren, en 1703 ; à Ramillies, en 1706 ; à Audenaerde, en 1708 ; à Malplaquet, en 1709; à Denain, en 1712; aux siéges de Douai, du Quesnoy, de Bonchain, de Landau et de Fribourg, en 1712 et 1713. A tant d'illustrations, il faut ajouter l'avantage de compter trois admissions au chapitre de Brioude, en 1618, 1688 et 1692; deux chevaliers de Malte, en 1587 et 1630. Cette maison a fait de nouvelles preuves pour les pages du roi en 1702, pour la maison royale de Saint-Cyr en 1765, pour l'école militaire en 1770, et enfin , pour les honneurs de la cour en 1786. (Nobiliaire d'Auvergne par Jean-Baptiste Bouillet)
* Durand de Cordebœuf, écuyer, vivant en 1430, sans doute parent de Guillaume Reynaud De Cordeboeuf, bailli des montagnes d'Auvergne pour le duc de Bourbonnais et d'Auvergne en 1438.
* Martin de Cordebœuf, fils de Durand , gagna, par ses grandes qualités,' la confiance du roi Louis XI qui, par la commission du 4 février 1469, le chargea de la conduite d'un corps de troupes qu'il envoyait en Catalogne. Il laissa :
* Robert de Cordebœuf, chevalier, seigneur de Beauverger, père de Bénigne de Cordebœuf, qui servait dans la compagnie d'ordonnances du maréchal de Tavannes, lorsqu'il fit son testament à Carignan, en Piémont, le 5 février 1552. Celui-ci avait épouse, le 11 février 1540, Louise de Léotoing-Montgon, de laquelle naquit :
* François de Cordebœuf-Beauverger, lieutenant de la compagnie d'ordonnances du comte de Randan, marié à Marguerite de Monestay de Forges, qui lui donna, entre autres enfants :
* Pierre de Cordebœuf-Beauverger, substitué aux noms et armes de Montgon, par donation de Jacques de Léotoing-Montgon, son grand-oncle, du mois de mars 1578. Ce Pierre de Cordeboeuf fut gentilhomme de la chambre du roi, et fort aimé de Henri IV et de Louis XIII, à cause des services signalés qu'il leur avait rendusen qualité de capitaine de chevau-Iégers. Louis XIII le pensionna de 3,000 fr. Il eut de Charlotte de Chabannes, qu'il avait épousée le 28 mars 1598, plusieurs fiis qui firent branches, et dont nous rappellerons plus loin la descendance.
* François de Cordebœuf- Montgon continua la ligne aînée; il entra, le 15 juillet 1627, comme cornette aux chevau-Iégers commandés par son père, assista au siége de la Rochelle cette année et la suivante, ainsi qu'aux guerres de Languedoc, de Flandre et de Piémont, devint lieutenant de la compagnie en 1632 et capitaine avant 1638. De son mariage avec Marie de Beaune issut :
* Charles-Alexandre de Cordebœuf, comte de Montgon, qui fit deux campagnes comme volontaire en Guienne; assista au siége de Bordeaux en 1652, et fut maintenu dans sa noblesse avec plusieurs parents en 1666. Il avait épousé, le 8 février 1652, Françoise de la Barge qui le rendit père de :
* Jean-François de Cordebœuf, comte de Montgon, qui, à l'exemple de ses ancêtres, embrassa, jeune, la carrière des armes. Cornette de cavalerie en 1674, il combattit, la même année, sous le maréchal de Turenne, à Sintzheim, Ensheim et Mulhausen; l'année suivante à Turkeim, à Altenheim, à Haguenau et à Saverne. Devenu sous-lieutenant de la compagnie des gendarmes bourguignons en février 1677, M. de Montgon servit en 1678, à la prise de Valenciennes, à la bataille de Casset, aux sièges de Gand, d'Ypres et à la bataille de Saint-Denis, près de Mons. Comme il serait trop long de suivre ce brave officier dans ses nombreuses campagnes, nous nous résumerons en disant qu'il fit, avec honneur, toutes les guerres de la fin du règne de Louis XIV, en Flandre, en Alsace, en Allemagne, en Italie et en Espagne, et qu'il mérita d'être successivement promu aux grades de mestre-de-camp en 1678; de brigadier d'armée en 1691 ; de maréchal-de-camp en 1696, et le 23 décembre 1702, à celui de lieutenantgénéral, avec lequel il continua à servir jusqu'en 1714. Pendant cette glorieuse carrière, le comte de Montgon se fit remarquer par sa valeur, notamment à la mémorable bataille de Nerwinde en 1693 ; au combat de Crémone où il eut un cheval tué sous lui en 1701 ; à la bataille de Luzzara où il fut blessé en 1702 ; à Stradella en 1703; à la prise d'Asti en 1704 ; aux sièges de Verceil, d'Ivrée et de Verrue en 1705 ; à celui de Turin en 1706, et, enfin, au ravitaillement de Gironne en 1712. Le comte de Montgon, qui avait long-temps rempli les fonctions d'inspecteur général de la cavalerie française, et reçu la croix de Saint-Louis en 1700, mourut le 7 mai 1730, laissant de Louise Sublet-d'Heudicourt, sa femme, une fille mariée au comte de Montmorin et un fils qui suit :
* Charles-Alexandre de Cordebœuf-Montgon, prêtre, ministre de Philippe V, roi d'Espagne, qui l'employa dans diverses négociations en Portugal et en France, et quia laissé des mémoires imprimés, 1745-1753. Exilé à Douai pour avoir servi avec trop de zèle les intérêts de Philippe V contre ceux de Louis XV, l'abbé de Montgon mourut dans cette ville en 1770. En lui s'éteignit la principale branche de sa maison.
Outre la filiation qu'on vient d'indiquer, la maison de Cordebœuf était, en 1666, divisée en trois autres rameaux , tous issus de Pierre de Cordebœuf-BeauvergerMontgon et de Charlotte de Chabannes; ils s'étaient alliés aux maisons de Chauvigny-Blot, de la Rochefoucauld, de Plantadis, de Gouvernet, de Bonnevie, de Lestrange, etc., etc. Leurs représentants firent foi-hommage au roi à cause de leurs possessions féodales en 1669, 1670, 1683, 1686, 1699 et 1717. A l'un de ces rameaux appartenait :
* Jean-François de Cordebœuf-Beauverger, lieutenant-colonel en 1686.
* Philippe-Gilbert de Cordebœuf qui, entré le 14 février 1686 sous-lieutenant aux gardes françaises, y devint lieutenant en 1692, capitaine de la compagnie des grenadiers au même régiment en 1710, brigadier d'armée la même année, chevalier de Saint-Louis en 1715, maréchal-de-camp en 1719, et gouverneur d'Oléron en 1720. Dans le cours de ses campagnes, cet officier avait combattu à l'attaque de Valcourt en 1689; à Fleurus, en 1690; à Mons, en 1691 ; à Steinkerque, en 1692; à Nerwinde, en 1693; à Nimègue, en 1702; à Eckeren, en 1703 ; à Ramillies, en 1706 ; à Audenaerde, en 1708 ; à Malplaquet, en 1709; à Denain, en 1712; aux siéges de Douai, du Quesnoy, de Bonchain, de Landau et de Fribourg, en 1712 et 1713. A tant d'illustrations, il faut ajouter l'avantage de compter trois admissions au chapitre de Brioude, en 1618, 1688 et 1692; deux chevaliers de Malte, en 1587 et 1630. Cette maison a fait de nouvelles preuves pour les pages du roi en 1702, pour la maison royale de Saint-Cyr en 1765, pour l'école militaire en 1770, et enfin , pour les honneurs de la cour en 1786. (Nobiliaire d'Auvergne par Jean-Baptiste Bouillet)
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