Comtes De Chalon-sur-saône.
* Guillaume, vicomte de Thiers, fils de Guy III, ayant épousé Adélaïde de Châlon, fille de Tbibaud, comte de Châlon, hérita de ce comté en 1093. Il fut du nombre des seigneurs bourguignons qui se croisèrent en 1096.
* Guillaume II de Thiers, comte de Châlon, son petit-fils, se porta à des violences contre les religieux et les vassaux de l'abbaye de Cluny, et il ne fallut pas moins que l'intervention du roi Louis VII à la tête d'une armée pour le faire rentrer dans le devoir. Ceci se passait en 1166.
* Guillaume III, son successeur, dut intervenir dans le traité imposé par le roi, et promit de ne plus inquiéter les moines de Cluny; mais après la mort du monarque, arrivée en 1180, il recommença avec Humhert, sire de Beaujeu, à dévaster les terres de l'abbaye, ce qui obligea le roi Philippe-Auguste à marcher en Bourgogne pour le réduire, et un nouveau traité fut alors conclu. Dix ans après, le comte de Châlon accompagna le même roi à la Terre-Sainte. ll avait épousé Béatrix de Souabe, fille de l'empereur Frédéric Ier, dit Barberousse, duc de Franconie et de Souabe, et de Béatrix de Bourgogne. De cette union naquit une fille unique, aussi nommée Béatrix, comtesse de Châlon, qui fut mariée deux fois :
1° à Alexandre de Bourgogne, frère du duc Eudes III;
2° à Etienne de Bourgogne, comte de Bourgogne et d'Auxonne.
Après avoir rapporté la généalogie des vicomtes de Thiers, il ne sera pas sans à propos de suivre le sort de la terre de leur nom. Nous avons déjà fait connaître qu'elle passa par donation ou échange de 1301 aux comtes de Forez, qui la conservèrent jusqu'à 1357, époque à laquelle Jeanne de Foret la transmit par alliance à Beraud II, comte de Clermonl, Dauphin d'Auvergne, dont la fille unique, Anne Dauphine, épousa, en 1371, Louis II, duc de Bourbon. Vers ce temps-là, Bernard, vicomte de Ventadour, comte de Montpensier, par succession de la maison de Beaujeu, fit revivre des prétentions sur la vicomté de Thiers, prétentions qu'il vendit avec la terre de Montpensier à Jean de France, duc de Berry et d'Auvergnu, en 1384 (1) ; mais ces prétentions, fondées ou non, ne changèrent rien à la destinée de la terre de Thiers, puisqu'elles se trouvèrent éteintes en 1400, par suite du mariage de Marie de Berry avec Jean Ier, duc de Bourbon, fils de Louis II et d'Anne Dauphine, dans la postérité desquels la seigneurie de Thiers resta jusqu'à la confiscation prononcée contre le connétable de Bourbon, en 1527. Ce fut alors que le roi François Fr en disposa en faveur du chancelier du Prat, à la famille duquel elle ne resta pas ; car un arrêt du parlement, de l'an 1569, en ordonna la restitution à la maison de Bourbon - Montpensier, d'où elle passa, par alliance de l'année 1626, à Gaston de France, duc d'Orléans, dont la fille unique, la célèbre mademoiselle de Montpensier, en fit don, le 29 octobre 1681.
(1) On a dit que celle vente n'avait pas existé, puisque la terre de Montpensier avait été auparavant confisquée par le roi Charles V, au profit du duc de Berry, qui en jouissait déjà en 1374. Quant à nous , nous croyons que les deux assertions peuvent être également vraies; car une confiscation ne pouvant être consldérée comme un acte de rigoureuse justice, le duc de Berry a pu, pour plus de sûreté, solliciter et obtenir du comte de Ventadour une ratificatlon sous forme de vente. Les exemples de ce genre sont très-nombreux, il y en a même eu après les confiscations de 1793. au duc de Lauzun, son mari. Les héritiers de ce dernier la vendirent, en 1714, à Antoine Crozat, trésorier général de Languedoc, et une petite-fille de celui-ci, mariée au marquis de Béthune, la possédait en 1780. (Nobiliaire d'Auvergne par Jean-Baptiste Bouillet)
* Guillaume, vicomte de Thiers, fils de Guy III, ayant épousé Adélaïde de Châlon, fille de Tbibaud, comte de Châlon, hérita de ce comté en 1093. Il fut du nombre des seigneurs bourguignons qui se croisèrent en 1096.
* Guillaume II de Thiers, comte de Châlon, son petit-fils, se porta à des violences contre les religieux et les vassaux de l'abbaye de Cluny, et il ne fallut pas moins que l'intervention du roi Louis VII à la tête d'une armée pour le faire rentrer dans le devoir. Ceci se passait en 1166.
* Guillaume III, son successeur, dut intervenir dans le traité imposé par le roi, et promit de ne plus inquiéter les moines de Cluny; mais après la mort du monarque, arrivée en 1180, il recommença avec Humhert, sire de Beaujeu, à dévaster les terres de l'abbaye, ce qui obligea le roi Philippe-Auguste à marcher en Bourgogne pour le réduire, et un nouveau traité fut alors conclu. Dix ans après, le comte de Châlon accompagna le même roi à la Terre-Sainte. ll avait épousé Béatrix de Souabe, fille de l'empereur Frédéric Ier, dit Barberousse, duc de Franconie et de Souabe, et de Béatrix de Bourgogne. De cette union naquit une fille unique, aussi nommée Béatrix, comtesse de Châlon, qui fut mariée deux fois :
1° à Alexandre de Bourgogne, frère du duc Eudes III;
2° à Etienne de Bourgogne, comte de Bourgogne et d'Auxonne.
Après avoir rapporté la généalogie des vicomtes de Thiers, il ne sera pas sans à propos de suivre le sort de la terre de leur nom. Nous avons déjà fait connaître qu'elle passa par donation ou échange de 1301 aux comtes de Forez, qui la conservèrent jusqu'à 1357, époque à laquelle Jeanne de Foret la transmit par alliance à Beraud II, comte de Clermonl, Dauphin d'Auvergne, dont la fille unique, Anne Dauphine, épousa, en 1371, Louis II, duc de Bourbon. Vers ce temps-là, Bernard, vicomte de Ventadour, comte de Montpensier, par succession de la maison de Beaujeu, fit revivre des prétentions sur la vicomté de Thiers, prétentions qu'il vendit avec la terre de Montpensier à Jean de France, duc de Berry et d'Auvergnu, en 1384 (1) ; mais ces prétentions, fondées ou non, ne changèrent rien à la destinée de la terre de Thiers, puisqu'elles se trouvèrent éteintes en 1400, par suite du mariage de Marie de Berry avec Jean Ier, duc de Bourbon, fils de Louis II et d'Anne Dauphine, dans la postérité desquels la seigneurie de Thiers resta jusqu'à la confiscation prononcée contre le connétable de Bourbon, en 1527. Ce fut alors que le roi François Fr en disposa en faveur du chancelier du Prat, à la famille duquel elle ne resta pas ; car un arrêt du parlement, de l'an 1569, en ordonna la restitution à la maison de Bourbon - Montpensier, d'où elle passa, par alliance de l'année 1626, à Gaston de France, duc d'Orléans, dont la fille unique, la célèbre mademoiselle de Montpensier, en fit don, le 29 octobre 1681.
(1) On a dit que celle vente n'avait pas existé, puisque la terre de Montpensier avait été auparavant confisquée par le roi Charles V, au profit du duc de Berry, qui en jouissait déjà en 1374. Quant à nous , nous croyons que les deux assertions peuvent être également vraies; car une confiscation ne pouvant être consldérée comme un acte de rigoureuse justice, le duc de Berry a pu, pour plus de sûreté, solliciter et obtenir du comte de Ventadour une ratificatlon sous forme de vente. Les exemples de ce genre sont très-nombreux, il y en a même eu après les confiscations de 1793. au duc de Lauzun, son mari. Les héritiers de ce dernier la vendirent, en 1714, à Antoine Crozat, trésorier général de Languedoc, et une petite-fille de celui-ci, mariée au marquis de Béthune, la possédait en 1780. (Nobiliaire d'Auvergne par Jean-Baptiste Bouillet)
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