De Maymont ou De Meymont, alias d'Oliergues.
Antique et illustre famille d'origine chevaleresque, laquelle devait son nom à une terre considérable, située près des rives de la Dore, à peu de distance d'Oliergues, autre terre qu'elle possédait et dont elle portait le nom conjointement ou alternativement avec celui de Maymont. Pour ce qui concerne la chronologie de ces seigneurs, on peut s'en rapporter à Baluze ; toutefois, nous ferons quelques additions appuyées de preuves. Le premier seigneur de Maymont connu par titres, fut :
* Agnon I, qualifié vicomte dans une charte de l'an 993, concernant l'église du Puy. Il fut père ou aïeul d'autre Agnon de Maymont, qui suit :
* Agmon II de Maymont, souscrivit la donation faite par Guillaume de Baffie, évéque de Clermont, au monastère de Sauxillanges, en 1078, ainsi qu'une autre charte en faveur de l'abbaye de Cluny en 1089. Celui-ci laissa de Pétronille, sa femme, deux fils :
1° Agnon III de Maymont, seigneur d'Oliergues, marié le 5 des calendes de février 1113, avec Alixande de Damas-Cousans, à laquelle il assura en douaire la moitié de la châtellenie d'Oliergues, ce qui amena par la suite, entre les familles de Maymont et de Damas, des contestations qui furent terminées par une transaction de 1195.
2° Etienne de Maymont, qui assista, en 1113, au mariage d'Agnon III, son frère, auquel il dut succéder. On doit le considérer comme père ou aïeul du suivant : Agnon IV, seigneur de Maymont et d'Oliergues, transigea avec Hugues de Damas-Cousans, en 1195. Il eut de sa femme, appelée Ermengarde, un fils et une fille :
1° Etienne de Maymont, qui vendit la terre de son nom, avec d'autres possessions féodales, à Guy, comte de Forez né vers, en 1238, moyennant quarante mille écus d'or. Le comte de Forez ne jouit pas long-temps de la seigneurie de Maymont; il dut la céder de gré ou de force à Guillaume de Baffle, son cousin et compétiteur à la couronne comtale du Forez, puisque Béatrix de Baffle, sa fille, la reporta en dot à Agnou V, seigneur d'Oliergues.
2° Iselt de Maymont, dame d'Oliergues, qui épousa, avant 1208, Robert de Velay, dit do Clermont, père d'Agnon V, qui suit : Agnok V, seigneur d'Oliergues, fils d'Iselt de Maymont, dame d'Oliergues, et de Robert de Velay, épousa, en 1249, Béatrix de Baffie, fille de Guillaume, laquelle, ainsi que nous l'avons déjà dit, lui apporta en dot la terre de Maymont avec d'autres biens paternels. Ces époux laissèrent deux enfants, savoir :
1° Agnon VI, seigneur d'Oliergues, qui forma le degré suivant :
2° Marguerite d'Oliergues, épouse d'Héracle de Montboissier. Agnon VI, seigneur d'Oliergues et de Maymont, épousa Alix de Courcelles-du-Breuil, fille de Robert, de laquelle il ne laissa que deux filles, ci-après nommées :
1° Béatrix d'Oliergues, mariée le 14 janvier 1276, avec Bertrand III, sire de la Tour, qu'elle rendit père de cinq enfants. On sait que Bertrand de la Tour, leur fils ainé, fut la tige de cette branche de la maison de la Tour, seigneurs d'Oliergues, devenus vicomtes de Turenne, ducs de Bouillon, etc., etc.
Il y a apparence, d'après un acte porté à l'inventaire de Madic, que Béatrix d'Oliergues, devenue veuve de Bertrand de la Tour, en 1286, épousa en deuxièmes noces Géraud Comptour de Saignes. Ce second mari la laissa également veuve et tutrice- de deux enfants qui, après sa mort, passèrent sous la tutelle de Bernard de la Tour. Elle fit foi-hommage à l'evèque de Clermont, pour tout ce que les barons de la Tour avaient au-delà de la rivière de Rue, et de plus, pour tous les fiefs et arrière-fiefs de Saignes, nommément Saignes, Florac, Madic, Gourdes, la Cortade.Montbrun, Claviers, Riom-ez-Montagnes, Saint-Christophe, etc., etc. .
2° Iselt d'Oliergues, qui dans le partage fait avec sa sœur, en 1276, recueillit la seigneurie de Maymont, qu'elle transmit en mariage à Guy de Rousillon, seigneur d'Anjou en Dauphiné. Elle testa en 1293, et la terre de Maymont passa, peu de temps après, à la maison de Flotte deRavel, et puis, par mutations successives, aux familles de la Barge, de Montmorin et de Rochemonteix-Vernassal. (Nobiliaire d'Auvergne par Jean-Baptiste Bouillet)
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