dimanche 23 décembre 2007

La Souche


Toponymie :
(*) Le nom Souche apparaît en 1175 dans la langue française, venant du gaulois tsukka puis du latin sochia. Le mot se prononce chuque, such, coche, selon les parlers régionaux. Pour la région courpiéroise, il est sans doute à rapprocher de suc, lieu élevé, désignant des terres, anciennement boisées, dont a coupé les arbres1, qu’on retrouve avec les villages des Suchères, La Suchéras, en patois, proche de La Barge. (Paul Valaude « Une maison forte de la moyenne vallée du Couzon : La Souche » pages 50-57).
1 : L’importance des arbres dans la toponymie apparaît sur le plan de 1810. A proximité de La souche, au nord se situe le tènement : le Taillas.
Historique :
En 1553, le château de La Souche appartient à François de Montboissier, baron de Montboissier, seigneur de Boissonnelle. Vendu plusieurs fois, le domaine fut acquis à Monsieur Grissonnange à la fin du XIX° siècle. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Situation et description :
Construit sur ne croupe qui marque les premières hauteurs du Forez. De nombreux travaux de réfection ont passablement remanié les bâtiments. Construit sur un plan carré, il est flanquée de deux tours saillantes, rondes au quart engagé. La plus haute garde sa hauteur initiale de 18 mètres, ses ouvertures d’époques, dont celle du salon du premier étage, une étroite meurtrière, au-dessus du « talutage », la sortie d’une pierre d’évier, des latrines sont accolées au premier étage de la tour. Elle donne au sud-ouest et peu surveiller toute une partie de la vallée du Couzon. Le rez-de-chaussée de la tour aurait servi de chapelle. L’autre tour, à la diagonale de la première est percée d’une porte de 1,95 mètre de haut, sur 1,12 mètre avec un linteau en accolade, le tympan est orné d’un écusson muet. L’escalier à vis primitif, a vraisemblablement disparu après avoir été démonté et remplacé par des marches de bois, taillées dans des madriers et assemblées sans noyau. Le « donjon central » comportait rez-de-chaussée, premier étage, où était resté ancré le jambage d’une cheminée Renaissance et un second étage peut être aménagé, actuellement grenier, qui a gardé une unique poutre, de section importante (0,30 m x 02,25) de 7,50 mètres de longueur, avec arêtes arrondies. Deux caves superposées, dans l’axe du bâtiment, orientées au nord, sont accessibles par deux volées de onze marches chacune, marches de 1,15 mètre. Toutes deux sont voûtées. La première à 2,75 mètres de hauteur, la seconde, la plus profonde, deux mètres. Elle a au nord, une meurtrière caractéristique de la fin du XIII° début du XIV° siècle. Au cours des siècles, cette meurtrière, actuellement bouchée, laisse un passage d’évacuation des eaux d’infiltration vers le puits extérieur. Il faut bien admettre qu’un fossé existait le long de la muraille nord et que la meurtrière était alors dégagée pour un tir bas. La tour située à l’angle nord-est est arasée au niveau du toit actuel, en partie reconstruite elle conserve des parties anciennes de 0,80 mètre à un mètre d’épaisseur et une étroite fenêtre meurtrière. La position exacte d’une quatrième tour n’a pu être déterminée, des fondations circulaires auraient été découvertes lors de la construction d’une stabulation. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
La seigneurie :
La Souche avait le titre de bief et ressortait, et ressortait comme toute la paroisse d’Espinasse-Aubusson, de l’Election de Clermont. Au point de vue judiciaire, c’est le Commandeur1 de Courtesserre, de l’ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, qui avait droit de haute, moyenne et basse justice sur La Souche2.
Les possesseurs de La Souche ont été :
1553 : François de Montboissier, baron de Montboissier, seigneur de Boissonnelle, Aubusson, La Souche et autres lieux. Le domaine sera vendu plusieurs fois, d’abord à un certain Dinasse, puis à Antoine de Bonnevie, écuyer, marié le 21 novembre 1612 avec Dame Antoinette de Beaubost. Leur fils Alexandre de Bonnevie mourut sans laisser d’héritier, léguant le domaine à sa sœur Jacqueline de Bonnevie, épouse de Jean de Matussières,(Hommage rendu en 1669). Leur fils, héritier du fief, vend château et domaine à ses trois nièces.
L’aînée, Jacqueline de Ronat, «dame de La Souche», mariée successivement à Benoît Masdorier, puis à Etienne Ymonet, transmit le fief à Jean Ymonet, né du second mariage.
Une recherche reste à faire concernant les possesseurs de La Souche jusqu’à la fin du XIX° siècle où les bâtiments et une partie du domaine furent acquis par Monsieur Grissonnange. Le château de La Souche sera vendu en 1968. l’état d’abandon a nécessité alors d’importants travaux de consolidation, de reprise du gros œuvre, de restauration… pour que La Souche retrouve cet aspect élégant de manoir fortifié, et son unité architecturale. (Paul Valaude « Une maison forte de la moyenne vallée du Couzon : La Souche » pages 50-57).
1 : Chevalier responsable d'une commanderie dans les ordres militaire et hospitalier, ordre des Templiers et moines-soldats. La commanderie est le lieu de résidence du commandeur.
2 : Le commandeur avait droit de haute, moyenne et basse justice dans Espinasse-Aubusson, sur le château et domaine de La souche, sur le village de La Sauvetat et confins.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Monsieur
je suis le Propieter du Chateau la souche et pour vous informer nous ont fait de diverse Travaux au Chateau peutetre on deuvre remplacer la Foto ancien avec une recente.
Merci

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...