Situation et description :
Le site est localisé entre les vallées encaissées du Miodet et de l’Ailloux, surplombant le Miodet entre deux petits vallons affluents. Le monument a été publié et décrit sommairement par Jean Pierre Fournioux en 1994 (Fournioux J P « La motte castrale de Pailler à Auzelles »). La motte de Pailler se présente comme un tertre largement artificiel elliptique dont le grand axe orienté nord-sud mesure 75 mètres à la base, contre 50 mètres pour l’axe perpendiculaire. Une plate-forme sommitale oblongue de 30 x 15 mètres couronne le monument à une hauteur de sept à neuf mètres au-dessus de la base entourée aujourd’hui par une zone plane partiellement occupée par un chemin. A mi-pente, au nord, le tertre présente un curieux replat triangulaire dont l’aménagement paraît plus ancien. La plate-forme sommitale est creusée d’excavations dont l’une, importante au centre, pourrait marquer l’emplacement d’une ancienne tour. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Historique :
On a pu, grâce aux textes relativement abondants du Cartulaire de Sauxillanges, restituer la généalogie des premiers seigneurs de Pailler, ancêtres des Montboissier. Le premier connu est un certain Hugues, époux d’Emma, vivant vers le milieu du X° siècle. Il fut père de Pétrone qui engendra Hugues II, époux d’Isengarde, fondateur ou plutôt restaurateur à l’extrême fin du X° siècle de l’abbaye piémontaise de Saint Michel de La Cluze. De ce couple précède Hugues III, qualifié dans le Cartulaire de Sauxillanges de «prince de Montboissier». il sera père de Maurice, époux de Raingarde de Semur, mère de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny de 1122 à 1156. La mention de Pailler n’apparaît pas après l’abbatiat clunisien d’Odilon mort en 1049. Et c’est alors qu’on voit apparaître la ville du château de Montboissier qui remplace Pailler et lui succède. Pailler est qualifié de « castrum » (charte 629) et de centre d’une seigneurie châtelaine ou « vicaria » (charte 624, 787). On y trouve une résidence seigneuriale ou manoir (la « mansio indominicata », avec ses annexes : vergers, jardins, près et bois, charte 629). Avec aussi une chapelle castrale dédiée à Saint Julien de Brioude qu’un moine de Sauxillanges desservit (charte 629, 906). On y trouve également un marché attesté par le nom d’un mas voisin («mansum del Marchadil », charte 782), en bordure de la route riveraine du mas de Berbaut («mansus Gilberti ad Carreir » charte 629). Avant 1050, Maurice de Pailler, qui avait sans doute déserter Pailler pour Montboissier, cédera le tout à Sauxillanges. L’église périclitera et sera transférée à Montboissier tout en conservant le même vocable. Le marché connaîtra le même sort. L’église de Pailler survivra comme simple chapelle passée sous le vocable de Saint Ferréol, le compagnon de Saint Julien. Les lieux cités dans le Cartulaire (par exemple : La Fouille, La Molette…) confirment cette localisation du «castrum de Pailleros» qu’on souvent voulu situer à Pailler, au pied du Suc de la Garde, sur la commune de Saint Jean des Ollières. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Le site est localisé entre les vallées encaissées du Miodet et de l’Ailloux, surplombant le Miodet entre deux petits vallons affluents. Le monument a été publié et décrit sommairement par Jean Pierre Fournioux en 1994 (Fournioux J P « La motte castrale de Pailler à Auzelles »). La motte de Pailler se présente comme un tertre largement artificiel elliptique dont le grand axe orienté nord-sud mesure 75 mètres à la base, contre 50 mètres pour l’axe perpendiculaire. Une plate-forme sommitale oblongue de 30 x 15 mètres couronne le monument à une hauteur de sept à neuf mètres au-dessus de la base entourée aujourd’hui par une zone plane partiellement occupée par un chemin. A mi-pente, au nord, le tertre présente un curieux replat triangulaire dont l’aménagement paraît plus ancien. La plate-forme sommitale est creusée d’excavations dont l’une, importante au centre, pourrait marquer l’emplacement d’une ancienne tour. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Historique :
On a pu, grâce aux textes relativement abondants du Cartulaire de Sauxillanges, restituer la généalogie des premiers seigneurs de Pailler, ancêtres des Montboissier. Le premier connu est un certain Hugues, époux d’Emma, vivant vers le milieu du X° siècle. Il fut père de Pétrone qui engendra Hugues II, époux d’Isengarde, fondateur ou plutôt restaurateur à l’extrême fin du X° siècle de l’abbaye piémontaise de Saint Michel de La Cluze. De ce couple précède Hugues III, qualifié dans le Cartulaire de Sauxillanges de «prince de Montboissier». il sera père de Maurice, époux de Raingarde de Semur, mère de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny de 1122 à 1156. La mention de Pailler n’apparaît pas après l’abbatiat clunisien d’Odilon mort en 1049. Et c’est alors qu’on voit apparaître la ville du château de Montboissier qui remplace Pailler et lui succède. Pailler est qualifié de « castrum » (charte 629) et de centre d’une seigneurie châtelaine ou « vicaria » (charte 624, 787). On y trouve une résidence seigneuriale ou manoir (la « mansio indominicata », avec ses annexes : vergers, jardins, près et bois, charte 629). Avec aussi une chapelle castrale dédiée à Saint Julien de Brioude qu’un moine de Sauxillanges desservit (charte 629, 906). On y trouve également un marché attesté par le nom d’un mas voisin («mansum del Marchadil », charte 782), en bordure de la route riveraine du mas de Berbaut («mansus Gilberti ad Carreir » charte 629). Avant 1050, Maurice de Pailler, qui avait sans doute déserter Pailler pour Montboissier, cédera le tout à Sauxillanges. L’église périclitera et sera transférée à Montboissier tout en conservant le même vocable. Le marché connaîtra le même sort. L’église de Pailler survivra comme simple chapelle passée sous le vocable de Saint Ferréol, le compagnon de Saint Julien. Les lieux cités dans le Cartulaire (par exemple : La Fouille, La Molette…) confirment cette localisation du «castrum de Pailleros» qu’on souvent voulu situer à Pailler, au pied du Suc de la Garde, sur la commune de Saint Jean des Ollières. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).