lundi 14 janvier 2008

Vente de l’église d’Aubusson

"Eglise d'Aubusson"
Le Directoire de Thiers ayant statué qu’une seule église serait conservée au culte, dans la paroisse d’Espinasse-Aubusson, Philibert Annet Tournilhas, de Vollore, un des administrateurs s’était rendu à Aubusson le 7 octobre 1792, pour prendre l’avis des habitants, au sujet de celle des deux églises, qu’il conviendrait de garder à la Commune. L’Assemblée de paroisse avait été convoquée. Au moment d’exprimer les suffrages, il s’était trouvé 68 votants, parmi lesquels, Jean-Baptiste Bétant, curé constitutionnel, Pascal, maire, Claude Sugier et Claude Farge, officiers municipaux, Jean Blanc, procureur de la Commune, Saint-Massal, Deffarges, Marin Dufraisse, Maurice Champredon, Antoine Tournebize, Blaise Desferriers, Jean Trioulier, Annet Dougeix, Jean Suchéras, James Chezat, Benoît Trioulier, Etienne Chambon, Antoine Barry, Benoît Suchéras, Claude Carton, Annet Coste, Joseph Dougeix, Maurice Voissier, Maurice du Mont Raynaud, Maurice Chouvel, Louis Douspeux, Antoine Macheboeuf, Antoine Tournebize, Jean de Crulhe, Annet Taillandier, Claude Chezat, Benoît Chanteloube, Jean Chambon, Antoine Decombas, Jean Cheze, Jean Goutte, Pierre de Combas, Joseph Tourlonias, Jean Barry, Annet Retru, Etienne Ollier, Etienne de Crulhe, Jean de Chambade, Jean Dusopt, Etienne Dumas, Jean Macheboeuf, Jean Blanc, Jean Téalier, Marin Bordel, Benoît Dumas, Jacques Macheboeuf, Jean Burias, Marin Chambade, Jacques Barry, Pierre Pradat, Annet Chataignier, Jean Farge et Jean Maron.
Sur ce nombre de 68, 61 avaient voté pour le maintien de l’église d’Espinasse, et sept seulement pour le maintien de celle d’Aubusson.
Et les raisons qui déterminèrent l’immense majorité des habitants et le curé constitutionnel lui-même à préférer Espinasse furent les suivantes :
L’église d’Espinasse avait toujours été l’église-mère. Celle d’Aubusson, à l’origine, n’était qu’une chapelle seigneuriale. On voyait encore à ce moment l’escalier qui conduisait du château à l’église.
L’église d’Espinasse joignait le cimetière. Elle était plus centrale, tandis que celle d’Aubusson se trouvait sur les limites de la paroisse et celle d’Augerolles.
Les principaux village, la Sauvetat et La Souche étaient plus rapprochés d’Espinasse.
L’église d’Aubusson n’était pas en bon état. La sacristie était mauvaise. Le clocher, en bois menaçait ruine. Celle d’Espinasse, au contraire avait une sacristie bien convenable et supportait un très beau clocher.
Le Directoire de Thiers avait ratifié le vœu des habitants et réglé, le 12 octobre 1792, que l’église d’Aubusson serait vendue.
L’église Saint Blaise d’Aubusson avait été vendue le 14 novembre 1792, par Périchon et Tournilhas, membres du Directoire de Thiers, en présence de sieurs Blanc, procureur de la Commune et Sugier, officier municipal d’Aubusson, qui avaient signé. L’acte de vente avait été rédigé, comme suit :
« Une église située au bourg d’Aubusson, laquelle se confine par un tertre qui domine sur le ruisseau dudit Aubusson, de jour, par le château dudit lieu, un chemin pour le service public entre deux, de bise, la place commune dudit lieu d’Aubusson, de nuit, une ruelle ou cul de sac, de midy, telle qu’elle se comporte et consiste, à l’exception néanmoins des cloches, ornements et vases sacrés. Vendue 800 livres à Jean Thiallier, demeurant à Aubusson, qui avait signé ».
En conséquence, le 22 juillet 1793, Gaspard Faugière, commissaire nommé à cet effet par les administrateurs du district fit transporter à Espinasse les cloches, ornements et vases sacrés de Saint Blaise d’Aubusson.
Mais bientôt, tout culte fut interdit par le gouvernement révolutionnaire, sur tout le territoire de la République. Pour obéir aux lois, l’intrus d’Aubusson, Jean-Baptiste Bétant abdiqua son état et ses fonctions, fut doté d’une pension de 800 livres et se retira à Thiers, son pays natal, où il s’occupa de commerce.
Le 21 nivôse an II (10 février 1794), mettant le comble à sa honte, il épousa Anne Delaire. A la fin de l’an II, d’après une note de l’administration civile, « il était sur le point de devenir père ». Il était alors âgé de 34 ans.
Le 24 décembre 1793, 4 nivôse an II, un citoyen Bétant qui n’était peut-être pas différent de celui dont nous venons de parler et Guillemot-Daurelle, tous deux de Thiers déclarent au Directoire de cette ville :
« qu’ils ont détruit, dans le canton d’Augerolles, toutes les images de la superstition, qui sont venues à leur connaissance, sauf dans la ci-devant église d’Aubusson, dans une partie de ladite église séparée par une balustrade en bois, et dans laquelle il y a encore deux images hideuses, qu’ils n’ont pu détruire, à cause des scellés apposés par Faugière sur la porte de ladite balustrade ».
Les représentants des premières familles d’Aubusson eurent, pendant la Terreur, une attitude autrement digne que celle de ce pasteur mercenaire, entré dans la bergerie par la mauvaise porte. Trois d’entre eux subirent les vexations des patriotes, pour être demeurés fidèles à leurs convictions religieuses et politiques : Marc-Antoine Pascal, Jeanne Geneviève Collange, veuve d’Henry Foulhouze et Benoît Dumas du Prat. (Abbé Adrien Adam « La Vicomté et la paroisse d’Aubusson » 1923, p. 162 à 166).
"Eglise de Notre-Dame d'Espinasse"

Blaise Sabonnières

Blaise Sablonnières était fils d’Antoine et d’Anna Brunel, du lieu de la Filolie, paroisse d’Espinasse. Il reçut les ordres mineurs, de Massillon, dans la chapelle de l’Evêché de Clermont, le 21 mai 1723. Il fut ordonné par le même prélat, dans l’église du séminaire de Clermont, sous-diacre le 1er avril 1724, diacre, le 23 décembre 1724.
En 1728, il devient le premier titulaire de la vicairie du Gadoux. Plus tard, il succéda à Messire Jehan le neveu, comme maître d’école d’Aubusson.
Le 21 avril 1740, par acte reçu en la maison curiale de Sermentizon, par Me Delapchier, notaire royal et apostolique à Courpière en présence de Mre Antoine Coeffier, vicaire de Sermentizon, de sieurs Jean Bayard et Antoine Genillier, de Courpière, qui signèrent comme témoins, Mre Robert Alexandre Desolière, filleul de Courpière et curé de Sermentizon, depuis trente ans, résigna, en cour de Rome, sa cure, en faveur de Mre Blaise Sablonnières « prêtre sociétaire de l’Eglize d’Aubusson », moyennant une pension annuelle de 150 livres.
Mais M. Desolière mourut quelques jours après, avant que son actes de résignation ne fut parvenu à Rome, et M. Sablonnières ne fut pas mis en possession de la cure de Sermentizon.
Le 6 août 1771, Messire Blaise Sablonnières, trop âgé pour continuer de diriger l’école d’Aubusson, résigna la vicairie de Matussières en faveur, de Mre Antoine Chouvel, prêtre communaliste de Vollore. Il vivait encore, à la date du 16 novembre 1783, jour où il signa, à Courpière le titre clérical de Jean Burias, d’Aubusson, futur curé de Busset, reçu Pinatelle et Delapchier, notaires. (Abbé Adrien Adam « La Vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p. 182 & 183).

Vollore Ville



Château de Vollore Ville

La Tour d'Auvergne (De)

écartelé, en 1 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or et
à la tour d'argent maçonnée et ouverte de sable,
en 2 et 3 de gueules à la croix cléchée,
vidée et pommetée de douze pièces d'or,
sur le tout d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople.
(Sources : Wikipédia)
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