lundi 21 juillet 2008

La Fête gourmande à Aubusson



CONTES SAVOUREUX D'AUVERGNE
FR3 - 23/12/1986 - 00h15m04s
Reportage à AUBUSSON, en Auvergne, à l'occasion de la Fête gourmande. Guy DECOUZON, restaurateur et maire de la ville, organise les agapes. Nous le voyons aller de porte en porte à la recherche de bonnes volontés susceptibles de l'aider dans ces préparatifs : il s'agit de rallumer le four communal, d'éplucher des champignons pour la confection d'une terrine, de choisir des pommmes chez le fruitier, etc. ..

mardi 29 janvier 2008

Marguerite de Montboissier-Beaufort-Canillac

Elle était issue de l’illustre famille de Canillac, qui avait en Auvergne des possessions territoriales si considérables et notamment, à cette date, aux environs de Courpière, la baronnie d’Aulteribe et les seigneuries d’Aubusson et de Boissonnelle. Elle avait compté parmi les siens Pierre le Vénérable et la bienheureuse Rhingarde.
Avant de devenir titulaire du prieuré de Courpière, Marguerite de Beaufort l’avait été de celui de Champagnac en Haute-Auvergne. Le 23 novembre 1555, en effet, Mre Gabriel Vernegeoul, prêtre de Champagnac, prenait possession de ce prieuré pour et au nom de Mme Marguerite de Beaufort-Montboissier, «religieuse de Courpière. » Ce bénéfice fondé jadis pour des Bénédictines nobles par la maison de Sartiges, était vacant par suite du décès de Catherine d’Auriolles, et Marguerite de Beaufort l’avait obtenu par provisions de la cour de Rome, le 7 juin 1555. Peut-être fut-elle troublée dans la jouissance de ce titre. Une nouvelle signature de Rome, en effet, lui conféra encore une fois, le 17 juin 1558, le prieuré de Champagnac.
Toujours est-il qu’elle détint celui de Courpière, l’espace de 25 ans, de l’an 1589 à l’an 1614. Elle mourut, le 25 juin 1614. Voici son acte de décès :
«Le 25 juingt 1614 decedast reverende dame Marguerite de Beaufort, dame prieuze de Corpière, environ 6 heures du matin. Et se mesme jour à 4 heures du soir, fust mise en possession dudict prieuré revérende dame Marguerite de Fayol, y adcistant Monsieur de la Porte, chanoine de Clermont, pour et au nom de ladicte dame, et moy, curé soubzsigné l’en mist en possession. Le lendemain jeudy 26 juingt fust ensépulturé ladicte dame.» Signé : Clerc, curé.
En 1597, saisie avait été mise sur une partie des dîmes de son prieuré. Nous avons retrouvé l’affiche ou pancarte dont tous les curés de la région donnèrent lecture, à leur prône, le dimanche 12 janvier 1597. En voici le texte :
«Quy voudra achepter et mettre enchérir les dismes accoustumées à lever sur les villages du Vernet, paroisse de Corpière, le Chier paroisse de Sermentizon, et percières d’Escoutoux appartenant à révérende dame Marguerite de Beaufort, dame prieure de Corpière, pour survenir au payement de la somme de 54 escus de la taxe faicte sur ledict prieuré pour le faict de l’aliénation du temporel de l’églize, soient et comparaissent par devant les commissaires commis et députés au faict de ladite aliénation en la maison épiscopale de l’évesché de Clermont audict Clermont au vendredy 24° jour du présent moys de janvier 1597, qui recevront les myses et enchères paieront à la vante d’extrousse et adjudication par décret au plus offrant et dernier enchérisseur.
Lesdistes dixmes et percières consistent et ont accoustumé estre levées, prises et perçues :
Assavoir la dixme appellée les Percières, située en la paroisse d’Escoutoux, consistant en une terre située dans ladicte paroisse près de la rivière de Dore et entre ladicte rivière et le bezal de Voreton, contenant entour 3 septerées, jouxte la terre des hoirs feu Gilbert Voreton d’une part, la terre de Gilbert Mary d’aultre, la terre des hoirs feu Michel Gardelle et le chemin tendant de Vollore aux Ferriers d’aultre, comme et ainsy que ladicte dame l’a accoustumé lever et joyr.
La dixme appelée du Chier, située en la paroisse de Sermentizon et en la seigneurie d’Aulterive, contenant entour, tant en chaume, bruyères, bastiments, près, terres, 5 septerées jouxte le rif de Leylion d’une part, les prés, chaumes et bruyères du lieu Chaponnerie mouvant du seigneur de La Barge, d’aultre et les terres, chaumes et bruyères de la dixmerie de la seigneurie dudict Aulterive, du curé de Sermentizon, d’autrepart.
La dixme appelé du Vernet, en la paroisse de Corpière des fins d’icelle, contenant tant en chaume, bruyères, boys et terres, entour 6 septerées, jouxte le grand chemin tendant dudict Corpière à Ollyergues d’une part, ung aultre petit chemin tendant du Vernet à Sauviat d’aultre, certaing estant ou serve, bruyères, chaumes du seigneur ou dame de Froideville et aussy certains prés, pasquiers, terres et chaumes des habitants du Vernet d’aultres parts.
»
Un an avant sa mort, le 10 avril 1613, Marguerite de Beaufort-Canillac avait consenti un acte de donation du domaine de Fermouly en faveur d’un de ses proches, Henry de Montboissier-Beaufort-Canillac, premier auteur de la branche des marquis du Pont du Château. Le fief de Fermouly appartenait au prieuré de Courpière. Me Marguerite de Beaufort en avait l’usufruit et non la nue-propriété. La donation qu’elle en fit était donc nulle de plein droit. Mais que penser de cette prieure qui aliène ainsi les biens de son monastère ? C’est, quelques mois avant sa mort, alors que ses facultés étaient très affaiblis, que la vieilles prieure, cédant aux obsessions de sa famille, signa cet acte et sans doute elle n’était plus en état alors de comprendre la gravité de la faute qu’on lui faisait commettre. Mais Henry de Beaufort pouvait-il, lui, de bonne foi entrer en possession d’une terre ainsi usurpée. C’était le temps, ne n’oublions pas, où dans la maison de Canillac tout le monde ne se montrait pas scrupuleux observateur des préceptes du Décalogue, et Henry Beaufort, marquis de Pont du Château, était le grand-oncle de ce Gabriel de Montboissier de La Mothe Canillac, qui fut condamné, le 8 octobre 1665, par arrêt des Grands Jours d’Auvergne, à avoir la tête tranchée, à cause de ses nombreux attentats commis contre la vie, l’honneur et la propriété d’autrui. Toujours est-il que Henry de Beaufort-Canillac et son fils Guillaume jouirent du domaine de Fermouly jusqu’à l’année 1642.
Le 10 novembre 1642, Gabrielle de Forsat, prieure de Courpière, désirant faire rentrer sa maison en possession de ce fief, le racheta au prix de 2.000 livres, à Guillaume de Canillac. Mais dans la suite, à la date du 1er mars 1666, une autre prieure, Françoise de Forsat, se pourvut « devant nos seigneurs du grand conseil en lettres de recizion de ces deux contracts d’aliénation et de vente du leu noble et domeyne de Fermouly indeulment consantis» et demanda, en outre, la restitution des 2.000 livres versées en 1642 entre les mains de Guillaume de Beaufort, avec tous les intérêts échus depuis. Un arrêt du 14 août 1669 lui donna raison, mit les parties en l’état où elles étaient avant ces deux contrats d’aliénation et condamna Paul Guillaume de Canillac, fils d’autre Guillaume et petit-fils d’Henry à rendre la somme principale de 2.000 livres, celle en plus de 2.576 livres pour les intérêts échus depuis le 26 décembre 1643 jusqu’au jour dudit arrêt et, en outre de celle de 289 livres 9 sols, représentant les frais que Françoise de Forsat avait faits pour poursuivre cette affaire. Paul Guillaume de Canillac s’adressa alors aux supérieurs de Mme Françoise de Forsat, leur «remonstra que ses pères et ayeul avoient procédé de bonne foy aux stipulations des dicts deux contracts et que ces deux contracts ne leur avoient pas esté purement lucratifs, comme ladicte dame le prétendoit». «Les supérieurs ayant entendus les raizons, sur ce propozées verbalement, réglèrent que Paul Guillaume de Canillac verserait dans l’année 1.000 livres entre les mains de Mme de Courpière et un peu plus tard 4.000 autres livres, ou les intérêts des dites 4.000 livres, à raison d’un sol par livre». Cette transaction fut conclue au parloir du couvent de Courpière, le 7 octovre 1760 en présence de révérend seigneur messire Pierre de Gourdon, seigneur prieur de Sauviat, de messire Maximilien de Beaufort-Canillac, seigneur et baron d’Aulterive et autres places, de messire Noël de Verdonnet, escuyer sieur dudit lieu, de noble François Fournier, sieur des Rioux, de Barnabé Brosseau, conseiller au bureau de Courpière, de maîtres Jean-Baptiste Dalmas et Antoine Dumas, tous deux avocats en parlement qui signèrent avec les parties l’acte reçu Chossier, notaire royal.
Dans la suite, un arrêt du Présidial de Riom condamna Mre Gabriel de Beaufort-Canillac, chevalier, seigneur de Lignat et autres places, co-héritier avec le marquis du Pont du Château, son cousin germain, de feu Henry de Beaufort, à payer la moitié de cette somme de 5.000 livres.Les seigneurs de Lignat amortirent avec le temps cette dette. Mais les marquis de Pont du Château payèrent jusqu’à la Révolution française à Mme la prieure de Courpière la rente de 200 livres stipulée par l’acte du 7 octobre 1670. (Abbé Adrien Adam « Courpière » Res Universis, Paris, p. 24 à 26)

jeudi 24 janvier 2008

Seigneurs de Bonnevie de Pogniat (Les)

La famille de Bonnevie de Pogniat, Bonae vitae, Bona Vita est originaire du château de Montaignet (Domus de Montaignem), au mandement de Saint Bonnet le Château en Forez. Ses titres de noblesse la font remonter aux Croisades. De belles alliances, d’utiles et nombreux services la désignent comme une des plus honorables de notre province.
Une charte du mois de mai 1250, appartenant à la collection Courtois, nous montre Guillaume de Bonnevie faisant partie de la VII° Croisade et souscrivant une obligation à Saint Jean d’Acre. Il est qualifié de chevalier1.
En 1364, la chartreuse du port Sainte Marie, près Pontgibaud, a pour prieur frère Antoine de Bonnevie2.
Louis de Bonnevie, 1er du nom, rend fief à Marguerite de Vollore, le 22 août 1388. Il est qualifié d’écuyer.
Un de ses descendants, noble homme Antoine de Bonnevie, écuyer, seigneur de Pogniat, La Goutte et Lacous, paroisse de Vollore, épousa en 1462, damoiselle Jeanne de Chazeron, laquelle reçut en dot 60 écus d’or, la remise des cens et tailles que lesdites terres devaient au seigneur de Vollore comme haut justicier, et plusieurs droits comme héritière du seigneur Jean de Chazeron père.
Six ans plus tard, son frère aîné, noble homme Jean de Bonnevie, écuyer, seigneur dudit lieu, prêtait foi et hommage à messire Jean baron de Montboissier et d’Aubusson, pour divers cens, mas et tènements qu’il possédait sur les paroisses d’Aubusson, de Vollore, d’Augerolles, et mouvants de la châtellenie d’Aubusson. L’acte reçu par Simon de la Vaissière, notaire royal, est du 19° jour d’octobre 1468.
Quoiqu’il en soit, et n’ayant pas à faire ici la généalogie de cette famille, nous devons constater qu’elle posséda, pendant plusieurs siècles, le fief de Pogniat, et que plusieurs des ses membres habitèrent la paroisse de Vollore.
Les archives de Vollore3 et celles de la famille au château de Lavort, nous apprennent que frère Pierre de Bonnevie fut prieur de Vollore le 20 décembre 1478, que damoiselle Jacqueline de Bonnevie, tante de Louis 1er , et peut-être sœur du précédent, fit plusieurs donations à l’église de Vollore.
C’est après cette époque que les seigneurs de Bonnevie devinrent maîtres de l’importante terre de Lavort sur la paroisse d’Aubiat, dans une des plus fécondes et des plus riches parties de la Limagne.
Le fils et successeur de Louis, Gabriel de Bonnevie, écuyer, fut seigneur de Bonnevie de Pogniat et de partie du fief de Lavort.
A l’âge d’environ 220 ans, le jeune Gabriel de Bonnevie était archer des ordonnances du roi sous la charge du seigneur de Rochebaron. Provoqué et insulté un jour sur la place de Vollore par un homme qui le défiait de son braquemart, il le blessa mortellement. Ayant été en état de légitime défense, il obtint du roi François 1er des lettres de rémission au mois de juin 1523. Il passa une transaction le 17 janvier 1530 devant Bannoy, notaire royal, avec la communauté des prêtres de Vollore, pour raison d’un obit fondé par ses aïeux.
Son fils cadet, Claude de Bonnevie, eut une semblable aventure, et au même âge que son père, en l’année 1541 ou 1542. Plusieurs habitants de Vollore s’étaient révoltés contre les officiers de justice et menaçaient de se porter contre eux à des voies de fait, le jeune et ardent Claude de Bonnevie prend la défense de ces derniers, frappe un individu et le fait passer de vie à trépas. Les lettres de rémission furent signées à Tonnerre par François 1er au mois d’avril 15424.
Nous avons lu une copie authentique de ces lettres. Elles ne renferment pas l’ombre d’un blâme.
Il existe encore dans la nef latérale de l’église placée à l’est, des fragments de verrières en couleur qui semblent appartenir par leur ancienneté au XV° ou XVI° siècle. La tradition locale, un peu confuse au sujet des personnes, mais non pas sur le fait lui-même, attribue ces vitraux à la générosité des dames de Montmorin ou de Bonnevie. Pourquoi les unes et les autres n’y auraient-elles pas contribué ? On se rappelle encore la charité, la bienfaisance et la piété de plusieurs d’entre elles.
Par acte authentique du 7 février 1564, Antoine Drulhe, hôte (aubergiste) de Vollore, confessa avoir reçu de noble Guillaume de Bonnevie et de messire Louis de Bonnevie, prêtre, par les mains de noble homme Antoine de Vaulx, seigneur de Fournol, la somme de 72 livres.

Signé : Drulhe, Chalamy, d’Aiguebonne.


Le même Louis de Bonnevie, prêtre, seigneur de Pogniat, donne quittance de la somme (illisible) en 1571.
Signé : de Bonnevie (autre mot illisible)5.

Nous trouvons, il est vrai, à la Bibliothèque Nationale, volume 280 des généralités, année 1650, la note suivante :


  • « Le sieur de Pogniat, de la famille de Bonnevie, réside ordinairement dans la paroisse d’Aubiat. C’est un bon gentilhomme dont les prédécesseurs sont presque tous morts au service du roi… Le bien dudit sieur de Pogniat consiste en 5 ou 6 mille livres de rentes. »
    Il s’agit de Gilbert de Bonnevie, 1er du nom, écuyer, seigneur de Pogniat, de Lavort et autres lieux, mort le 17 novembre 1667. Il avait été marié trois fois. Sa première femme fut damoiselle Jacquette de Basmaison, morte le 6 juin 1632, la deuxième Charlotte de Chalus, décédée le 27 janvier 1639, la troisième Jeanne Rouher, morte le 13 août 1670. Toutes trois furent enterrées dans l’église d’Aubiat6.
    On trouve dans les registres mortuaires de Vollore :
    « 9 août 1595, sépulture de noble damoiselle Marie de Pagnant, veuve de feu noble homme Guillaume de Bonnevie, seigneur de Pogniat… »
    « 6 septembre 1621, sépulture de Monsieur de Pougnat… »
    « 24 mai 1662, sépulture de Gabrielle de Chabannes, femme de M. François de Bonnevie. »
Nous ne connaissons pas d’acte de sépulture concernant cette famille postérieurement à cette date.
C’étaient des membres de la même famille, mais d’une branche différente de celle d’Aubiat.
En 1663, Jean de Chabannes, bailli de Vollore, est possesseur du domaine de Pogniat. La même année, il achète à Jacqueline de Bonnevie, veuve de Jean de Matucières, des tènements au Poyet, à la Goutte et au Poyet-Haut. Dans une sentence de la sénéchaussée du 21 juillet 1688, il est marqué que ces tènements devaient des cens au seigneur de Pogniat.
Aux Archives Nationales, dans les Hommages d’Auvergne, on trouve l’hommage de François et d’Antoine du Fraisse, frères pour le fief de Bonnevie et dépendances, 10 juillet 1669 et 17 décembre 1670. (Abbé P.F. Guélon « Vollore et ses environs » 1890, p. 59 à 63)
1 : Archives Nationales, p. 491, cote 317—Tome VIII° de la Société la Diana, 1885 – Roger, Histoire des Croisades, Paris 1847.
2 : Frater Antonius de Bonne vite, humilis prior domus portus Beatae Mariae ordinis Cartusiensis (Fond des Chartreux du port Sainte Marie – Archives Départementales.)
3 : Etude de Me Dunaud, dicto anno.
4 : Tiré des lettres de rémission
5 : Archives Nationales Trésor des Chartes. Registre 236, p.157, Reg. 256, pièce 52.6 : Mss. Au château d’Aubiat

mercredi 23 janvier 2008

Lac d'Aubusson (Album Photos)

Jehan Salamy

Messire Jehan Salamy, prebtre de l’esglyse Saint Séverin d’Espinasse, ayant été pourvu par Messire Pierre Cistel, vicaire général d’Antoine de Saint Nectaire, évêque de Clermont de la dicte cure d’Espinasse, vacante par la démission de Messire Jehan de La Verchière se fait mettre en possession, le mardi 17 janvier 1570, par Messire Jehan de Bothion, prebtre de la dicte esglize, en présence d’honorables hommes, Maistres Anthoine Parquet, lieutenant général d’Aubusson, Jehan Chossier, Jehan Alyon, Bertrand du Fraysse, notaire habitant d’Aubusson, qui signent et encore d’Annet Masseriet de Layre, lumynyer de la dicte esglize, Jehan Masseriet d’Aubusson, Jehan Delayre, fils à feu Jehan et Jehan Dubost qui ne savent signer et de Messire Pierre Delayre, notaire juré et tenant le scel des terres et seigneuries d’Aubusson et Montel, qui reçoit l’acte.
La famille de Jehan Salamy aurait reçu, au cours des âges, comme patronymique, le nom du hameau, qu’elle habitait et qui est proche du bourg d’Aubusson. (Abbé Adrien Adam « La vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p.43)

mardi 22 janvier 2008

Jehan de La Verchière

Noble Jehan de La Verchière, curé de Saint Séverin d’Espinasse appartenait à la Maison de Tournebize. Il était tout à la fois curé d’Espinasse et d’Escoutoux. En 1562, il signa avec les habitants de cette dernière paroisse un concordat, que ceux-ci firent ratifier par le pape Pie IV. Par ce contrat, le curé d’Escoutoux s’engageait, en son nom personnel et au nom de ses successeurs, à ne pas tenter de lever de dîmes, sur les terres de la paroisse, où ses prédécesseurs n’avaient pas coutume d’en lever. En retour, les paroissiens promettaient de lui payer, chaque année, à la Toussaint, dix septiers de seigle et de lui procurer un presbytère avec étable et grange, pour serrer les grains et les pailles des dîmes qu’il continuerait de percevoir sur les cantons, qui en étaient grevés, d’ancienne date. Il gardait en outre la jouissance du jardin et du pré de la cure.
A la date du 26 octobre 1562, Messire Jehan de Tournebize ne résidait pas à Escoutoux, et Messire Mathieu Reddon, prebtre et vicquaire, avait « de luy charge de la dicte cure, tant en spirituel que temporel ». Il est probable qu’il desservait pas davantage Espinasse et qu’il possédait ces deux cures en commende, suivant un abus assez fréquent, à cette époque.
En janvier 1570, il se démit de ces deux cures, peut-être pour se conformer aux décrets du Concile de Trente, qui venait d’interdire, avec le cumul des dignités, la possession en commende de bénéfices à charge d’âmes. (Abbé Adrien Adam « La vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p. 42 & 43).

mercredi 16 janvier 2008

Marc Antoine Pascal

Marc Antoine Pascal fut reclus, à Thiers, une première fois, du 29 frimaire an II (19 décembre 1793), au 28 messidor an 2 (16 juillet 1794), une seconde fois, d’une date inconnue, jusqu’au 12 pluviôse an 3 (31 janvier 1795). Nous avons retrouvé sa « fiche ». Elle était ainsi libellé :
« Marc Antoine Pascal, 57 ans d’Aubusson, ayant femme et six enfants, ci-devant baillif d’Aubusson et sous-officier invalide. Depuis la Révolution, maire d’Aubusson. Fanatique. Reclus à Thiers, du 29 frimaire an 2 au 28 messidor an 2. Elargi une première fois, mais reclus de nouveau, d’après une lettre écrite par lui, et par laquelle, il cherchait à faire prêter de l’argent aux émigrés ».
Jusqu’au 25 germinal an 2 de la République (18 avril 1794), Marc Antoine Pascal fut reclus, ainsi que tous ses co-détenus dans le ci-devant Séminaire Collège de la ville de Thiers. A cette dernière date, il fut transféré avec tous ses compagnons de geôle dans « l’ancien Hôpital des Incurables ». Le collège, en effet, n’était pas suffisamment fermé. Il se produisait des évasions. Le 27 nivôse an 2 de la République (16 janvier 1794), Etienne Raillère-Racoux, laboureur de Vollore Montagne, reclus le 20 nivôse précédent (9 janvier), s’en était échappé, et les membres du Comité révolutionnaire de Thiers : Delotz, Darrot, Favier, Dufour, Clavel, Chapellat, Henry et Chabrol-Mouffier, convoqués d’urgence, ce même jour n’avaient pu que donner l’ordre « de le reprendre si on pouvait ».
Le 23 germinal an 2 de la République ( 12 avril 1794), Tavernier, receveur d’enregistrement de Courpière, afferma, pour un an, au profit de la Nation, à Jean Pascal, notaire à Aubusson, moyennant 1.850 livres, payables, un tiers en grains, le reste en assignats, le domaine de Tournebize, sis commune d’Aubusson et ci-devant possédé par Marc Antoine Pascal, notaire audit Aubusson, reclus à Thiers.« Marc Antoine Pascal, ci-devant juge de la Justice d’Aubusson et bas-officier, reclus à Thiers, d’après une note de police conservée aux Archives départementales, fut rendu à la liberté, et les scellés furent levés sur ses biens, par arrêté du Comité de sûreté générale, le 12 pluviôse an 3 de la République (31 janvier 1795) ». A cette date, Marc Antoine Pascal était encore en surveillance dans la ville de Thiers, mais n’était plus enfermé, depuis quelque temps déjà, dans le ci-devant Hôpital des Incurables. Car cette maison était vide de détenus, dès avant le19 nivôse an 3 de la République (8 janvier 1795), date où François Tartary, nommé concierge-gardien, aux appointements annuels de 1.000 livres voyait son emploi supprimé. (Abbé Adrien Adam « La Vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p. 166-167).

lundi 14 janvier 2008

Vente de l’église d’Aubusson

"Eglise d'Aubusson"
Le Directoire de Thiers ayant statué qu’une seule église serait conservée au culte, dans la paroisse d’Espinasse-Aubusson, Philibert Annet Tournilhas, de Vollore, un des administrateurs s’était rendu à Aubusson le 7 octobre 1792, pour prendre l’avis des habitants, au sujet de celle des deux églises, qu’il conviendrait de garder à la Commune. L’Assemblée de paroisse avait été convoquée. Au moment d’exprimer les suffrages, il s’était trouvé 68 votants, parmi lesquels, Jean-Baptiste Bétant, curé constitutionnel, Pascal, maire, Claude Sugier et Claude Farge, officiers municipaux, Jean Blanc, procureur de la Commune, Saint-Massal, Deffarges, Marin Dufraisse, Maurice Champredon, Antoine Tournebize, Blaise Desferriers, Jean Trioulier, Annet Dougeix, Jean Suchéras, James Chezat, Benoît Trioulier, Etienne Chambon, Antoine Barry, Benoît Suchéras, Claude Carton, Annet Coste, Joseph Dougeix, Maurice Voissier, Maurice du Mont Raynaud, Maurice Chouvel, Louis Douspeux, Antoine Macheboeuf, Antoine Tournebize, Jean de Crulhe, Annet Taillandier, Claude Chezat, Benoît Chanteloube, Jean Chambon, Antoine Decombas, Jean Cheze, Jean Goutte, Pierre de Combas, Joseph Tourlonias, Jean Barry, Annet Retru, Etienne Ollier, Etienne de Crulhe, Jean de Chambade, Jean Dusopt, Etienne Dumas, Jean Macheboeuf, Jean Blanc, Jean Téalier, Marin Bordel, Benoît Dumas, Jacques Macheboeuf, Jean Burias, Marin Chambade, Jacques Barry, Pierre Pradat, Annet Chataignier, Jean Farge et Jean Maron.
Sur ce nombre de 68, 61 avaient voté pour le maintien de l’église d’Espinasse, et sept seulement pour le maintien de celle d’Aubusson.
Et les raisons qui déterminèrent l’immense majorité des habitants et le curé constitutionnel lui-même à préférer Espinasse furent les suivantes :
L’église d’Espinasse avait toujours été l’église-mère. Celle d’Aubusson, à l’origine, n’était qu’une chapelle seigneuriale. On voyait encore à ce moment l’escalier qui conduisait du château à l’église.
L’église d’Espinasse joignait le cimetière. Elle était plus centrale, tandis que celle d’Aubusson se trouvait sur les limites de la paroisse et celle d’Augerolles.
Les principaux village, la Sauvetat et La Souche étaient plus rapprochés d’Espinasse.
L’église d’Aubusson n’était pas en bon état. La sacristie était mauvaise. Le clocher, en bois menaçait ruine. Celle d’Espinasse, au contraire avait une sacristie bien convenable et supportait un très beau clocher.
Le Directoire de Thiers avait ratifié le vœu des habitants et réglé, le 12 octobre 1792, que l’église d’Aubusson serait vendue.
L’église Saint Blaise d’Aubusson avait été vendue le 14 novembre 1792, par Périchon et Tournilhas, membres du Directoire de Thiers, en présence de sieurs Blanc, procureur de la Commune et Sugier, officier municipal d’Aubusson, qui avaient signé. L’acte de vente avait été rédigé, comme suit :
« Une église située au bourg d’Aubusson, laquelle se confine par un tertre qui domine sur le ruisseau dudit Aubusson, de jour, par le château dudit lieu, un chemin pour le service public entre deux, de bise, la place commune dudit lieu d’Aubusson, de nuit, une ruelle ou cul de sac, de midy, telle qu’elle se comporte et consiste, à l’exception néanmoins des cloches, ornements et vases sacrés. Vendue 800 livres à Jean Thiallier, demeurant à Aubusson, qui avait signé ».
En conséquence, le 22 juillet 1793, Gaspard Faugière, commissaire nommé à cet effet par les administrateurs du district fit transporter à Espinasse les cloches, ornements et vases sacrés de Saint Blaise d’Aubusson.
Mais bientôt, tout culte fut interdit par le gouvernement révolutionnaire, sur tout le territoire de la République. Pour obéir aux lois, l’intrus d’Aubusson, Jean-Baptiste Bétant abdiqua son état et ses fonctions, fut doté d’une pension de 800 livres et se retira à Thiers, son pays natal, où il s’occupa de commerce.
Le 21 nivôse an II (10 février 1794), mettant le comble à sa honte, il épousa Anne Delaire. A la fin de l’an II, d’après une note de l’administration civile, « il était sur le point de devenir père ». Il était alors âgé de 34 ans.
Le 24 décembre 1793, 4 nivôse an II, un citoyen Bétant qui n’était peut-être pas différent de celui dont nous venons de parler et Guillemot-Daurelle, tous deux de Thiers déclarent au Directoire de cette ville :
« qu’ils ont détruit, dans le canton d’Augerolles, toutes les images de la superstition, qui sont venues à leur connaissance, sauf dans la ci-devant église d’Aubusson, dans une partie de ladite église séparée par une balustrade en bois, et dans laquelle il y a encore deux images hideuses, qu’ils n’ont pu détruire, à cause des scellés apposés par Faugière sur la porte de ladite balustrade ».
Les représentants des premières familles d’Aubusson eurent, pendant la Terreur, une attitude autrement digne que celle de ce pasteur mercenaire, entré dans la bergerie par la mauvaise porte. Trois d’entre eux subirent les vexations des patriotes, pour être demeurés fidèles à leurs convictions religieuses et politiques : Marc-Antoine Pascal, Jeanne Geneviève Collange, veuve d’Henry Foulhouze et Benoît Dumas du Prat. (Abbé Adrien Adam « La Vicomté et la paroisse d’Aubusson » 1923, p. 162 à 166).
"Eglise de Notre-Dame d'Espinasse"

Blaise Sabonnières

Blaise Sablonnières était fils d’Antoine et d’Anna Brunel, du lieu de la Filolie, paroisse d’Espinasse. Il reçut les ordres mineurs, de Massillon, dans la chapelle de l’Evêché de Clermont, le 21 mai 1723. Il fut ordonné par le même prélat, dans l’église du séminaire de Clermont, sous-diacre le 1er avril 1724, diacre, le 23 décembre 1724.
En 1728, il devient le premier titulaire de la vicairie du Gadoux. Plus tard, il succéda à Messire Jehan le neveu, comme maître d’école d’Aubusson.
Le 21 avril 1740, par acte reçu en la maison curiale de Sermentizon, par Me Delapchier, notaire royal et apostolique à Courpière en présence de Mre Antoine Coeffier, vicaire de Sermentizon, de sieurs Jean Bayard et Antoine Genillier, de Courpière, qui signèrent comme témoins, Mre Robert Alexandre Desolière, filleul de Courpière et curé de Sermentizon, depuis trente ans, résigna, en cour de Rome, sa cure, en faveur de Mre Blaise Sablonnières « prêtre sociétaire de l’Eglize d’Aubusson », moyennant une pension annuelle de 150 livres.
Mais M. Desolière mourut quelques jours après, avant que son actes de résignation ne fut parvenu à Rome, et M. Sablonnières ne fut pas mis en possession de la cure de Sermentizon.
Le 6 août 1771, Messire Blaise Sablonnières, trop âgé pour continuer de diriger l’école d’Aubusson, résigna la vicairie de Matussières en faveur, de Mre Antoine Chouvel, prêtre communaliste de Vollore. Il vivait encore, à la date du 16 novembre 1783, jour où il signa, à Courpière le titre clérical de Jean Burias, d’Aubusson, futur curé de Busset, reçu Pinatelle et Delapchier, notaires. (Abbé Adrien Adam « La Vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p. 182 & 183).

Vollore Ville



Château de Vollore Ville

La Tour d'Auvergne (De)

écartelé, en 1 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or et
à la tour d'argent maçonnée et ouverte de sable,
en 2 et 3 de gueules à la croix cléchée,
vidée et pommetée de douze pièces d'or,
sur le tout d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople.
(Sources : Wikipédia)

vendredi 11 janvier 2008

Auvergne (Dauphiné d')


d'or au dauphin pâmé d'azur
(Sources : Wikipédia)

Riom



D'azur à la lettre R capitale d'or surmontée de deux fleurs de lys du même.
(Sources : Wikipédia)

Ambert


d'azur, à la croix d'argent cantonnée de quatre trèfles d'or
(Sources : Wikipédia)

Issoire


d'azur à la lettre y d'or, la queue inversée à senestre
et enroulée par la pointe, surmontée d'une couronne de marquis du même
(Sources : Wikipédia)

mercredi 9 janvier 2008

Vollore Ville : Camping des Plaines

A 5 km du Lac d'Aubusson.
Au pied du Grün de Chignore.
En pleine nature et au calme.
Une étape sympa
Restaurant, Pizzeria, Bar
63120 Vollore Ville


Chemin royal Aubusson Courpière

Le dimanche, 9 septembre 1787, Messire Jean-Baptiste Decouzon, curé d’Aubusson, prit par à une importante assemblée de paroisse, qui fut convoquée, au son de la cloche, en la manière accoutumée, et eut lieu, «au sortir de la grand’messe et vêpres, sous la halle du bourg d’Aubusson ».
Il fut convenu, dans cette réunion, que la Communauté des habitants d’Espinasse-Aubusson s’imposeraient pour la somme de 1.000 livres pour contribuer « à la construction du chemin royal allant du bourg d’Aubusson à la ville de Courpière », pour laquelle l’Intendant de la province accordait 3.000 livres.
Maîtres Marc-Antoine Pascal, Antoine Burias, Pierre Joseph Deffarges et sieur Benoît Dumas, du Prat, furent nommés commissaires et reçurent plein pouvoir, pour, au non de la paroisse de faire procéder à l’ouverture et confection dudit chemin royal, passer dudit chemin le devis, ou bail à rabais avec les ouvriers qui pourroient s’en charger, retirer des mains de Monseigneur l’Intendant les 3.000 livres destinées par Sa Grandeur pour ledit chemin, procéder à la répartition de ladite somme de 1.000 livres sur chaque contribuable de la taille de la paroisse et emprunter les 1.000 livres, pour payer les ouvriers.
Le délibératoire fut signé de Messire Jean-Baptiste Decouzon, curé, de Messieurs Marc-Antoine Pascal, bailli de la vicomté d’Aubusson et Monteil, Louis Saint-Massal, bourgeois, Antoine Burias, procureur d’office de ladite vicomté, Jean Lachal et Pierre Joseph Benoît Dumas, du Prat, Jean Farge, marchand de Puy-Millier, Louis Huret, menuisier, Benoît Giraud, tisserand, Antoine Verdier, tisserand et barbier, Gabriel Delaire, sergent aux justices d’Aubusson, Frédeville et le Chambon, demeurant au bourg d’Aubusson, Claude Farge, Jean Sugier, menuisier, Claude Louis Lachal, procureur en plusieurs justices et sieur Jacques Hallot, brigadiers des Fermes du Roy, ces deux derniers habitant au bourg d’Aubusson.
Assistèrent aussi à l’assemblée, mais déclarèrent ne savoir signer : Jacques Chezal, Jean Trioullier, François Tourlonias, Bonnet Dubois, Annet Chèze, Martin Dufraisse, James Chezal, Grégoire Reyrolles, autre Antoine Verdier, Jacques Batisses, Estienne Descruilles, Blaise Desferriers, Jean Barry, Martin Dessagnes, Maurice Roussel, Pierre Carton et autres.
En avril 1788, la construction de cette route était commencée. Monnerie et Bravard, pionniers de Dore l’Eglise en avaient fait l’entreprise et y travaillaient déjà, lorsque Jean Blanc, propriétaire du domaine de La Prade, paroisse d’Aubusson, y mit opposition, parce que ce nouveau chemin traversait son domaine, ce qui, affirmait-il, lui causait une perte de 600 livres. « L’ancien chemin d’Aubusson à Courpière, soutenait-il, avec quelques réparations pourroit suffir ».
Le bailli d’Aubusson, Marc-Antoine Pascal, écrivit à ce sujet, à M. Fleury, secrétaire de l’Intendant, Jean Blanc, assurait-il, exagérait de moitié le dommage subi par lui. « M. de Saint-Massal, ajout-il, perd davantage et ne se plaint pas, comptant être dédommagé ».
Sa lettre conservée aux Archives départementales est encore timbrée de son sceau, marqué aux armes de la familles des Pascal, de Clermont : « d’azur, à l’agneau pascal, d’argent, la banderole croisée de gueules ». (Le sceau de Marc-Antoine Pascal est aujourd’hui en la possession de Madame George Salvy, née Bastide, de Riom, arrière-petite-fille, par sa mère, née Chamerlat, du dernier bailli d’Aubusson).
L’intendant d’Auvergne était alors M. de Chazerat, seigneur d’Aubusson et Montel n’était pas indifférent à ce qui avait pour but d’améliorer les conditions de vie des habitants de ce coin de province, où il avait un fief. Il ne tint pas compte des réclamations et la route fut construite, mais surtout, il faut bien le dire, grâce à sa générosité. (Abbé Adrien Adam « La vicomté et paroisse d’Aubusson » 1923, p.148 à 151).

mardi 8 janvier 2008

Charles-Alexandre de Cordeboeuf de Beauverger

Charles-Alexandre de Cordeboeuf de Beauverger, abbé de Montgon, fut le dernier rejeton mâle de la branche aînée de sa maison. Né à Versailles, en 1690, il fut élevé à la cour. Il embrassa d’abord la carrière des armes. A 24 ans, sur le point de contracter une alliance honorable, il renonça brusquement au monde, pour se consacrer à Dieu, dans l’état ecclésiastique. Il reçut les ordres à Rome. Après son ordination, il vécut quelque temps dans la retraite, en son château d’Aubusson. Plus tard, il entra au service de Philippe V, roi d’Espagne, qui l’envoya, comme ambassadeur, d’abord au Portugal, puis en France. Là, il encourut la disgrâce du cardinal de Fleury, ministre de Louis XV, qui résolut de l’éloigner de Versailles. Une lettre de cachet obtenue du roi contre lui en 1732, l’exila à Douai, d’où il passa plus tard dans les Pays-Bas. Pour se distraire des ennuis de l’exil, il écrivit et publia, en huit volumes, les mémoires de ses différentes négociations dans les cours du Portugal et d’Espagne, de 1725 à 1731. Il mourut, en 1770, âgé de 80 ans et laissa sa succession à sa sœur, Marie-Michelle de Montgon.
Pendant le séjour qu’il fit en Auvergne, après sa promotion aux saints ordres, il avait fait placer dans la grande église de Notre-Dame d’Espinasse un ex-voto, qui a été transporté depuis, sous le pastorat de M. Chabrier, en celle d’Aubusson, dans lequel il raconte l’histoire de sa vocation, dont il rend grâces à la Sainte Vierge. (Abbé Adrien Adam «La Vicomté et Paroisse d’Aubusson» 1923, p. 26 & 27)

Chronologie des curés d'Aubusson depuis 1570




  • Jehan de Bothion l'Ayné (.... - 1611)

  • Jehan de Bothion le Jeune (1611)

  • Annet Bertin (1611)

  • Etienne Goutte (1653)

  • Jean Pradel (1659 - 1685)

  • Guillaume Archimbaud (1685 - 1687)

  • Jean Goutte l'oncle (1687 - 1738)

  • Jean Goutte le neveu (1738 - 1742)

  • Jean-Baptiste Sabatier (1742 - 1762)

  • François Francon (1762 - 1766)

  • Antoine Borde (1766 - 1775)

  • Jean-Baptiste Decouzon (1775 - 1794)

  • Jean-Baptiste Chabrier (1803 - 1826)

  • Jean-Louis Jury (1826 - 1832)

  • Jean-Pierre Gabriel Bruasse (1832- 1844)

  • Jean-Baptiste Joseph Maitrias (1844 - 1849)

  • Louis Laverroux (1849 - 1868)

  • Denys Peurière (1868 - 1876)

  • Emmanuel Desribes (1876 - 1877)

  • Jean Guérinon (1877 - 1905)

  • Jean-Baptiste Dessaigne (1905 - 1931)

  • Jacques Rage (1931 - 1935)

  • Georges Colomb (1935 - ....)

  • Maurice Chambas

dimanche 6 janvier 2008

Seigneurs d'Olliergues

Agne IV de Meymont
Seigneur de Meymont et d’Olliergues
Né : Vers 1090
Parents :
Agne III de Meymont
Petronille N.
Mariage : En 1113 avec Auxiliande Dalmas
Enfants :
Agne V de Meymont
Bertrand de Meymont

Agne V de Meymont
Seigneur d’Olliergues
Né : Vers 1120
Conjoint : Ermengarde N.Enfants :
Iseult de Meymont (Dame d’Olliergues)
Marguerite d’Olliergues1
1 : Conjoint : Héracle 1er, seigneur de Montboissier
(Voir : Généalogie : Famille de Montboissier)

Iseult de Meymont
Dame d’Olliergues
Né : Vers 1160
Décès : 1er mars 1250
Mariage en 1210 avec Robert de Velay
Châtelain de Meymont
Enfant :
Agnon VI de Meymont

Agnon VI de Meymont
Seigneur d’Olliergues
Né : Vers 1180
Décès : En 1252
Conjoint : Alix du Breuil
Dame de Scorailles
Conjoint : Béatrix de Baffie
(Mariage en 1225)
Enfants :
Marguerite d’Olliergues
Agnon d’Olliergues

Agnon d’Olliergues
Seigneur d’Olliergues
Né : Vers 1230
Décès : En septembre 1272
Mariage en 1255 avec Adelaïs de Courcelles
Enfant :
Béatrix d’Olliergues

Béatrix d’Olliergues
Dame d’Olliergues
Née : En 1258
Décès : Vers 1298
Mariage le 10 janvier 1275 avec Bertrand II de La Tour d’Auvergne
Seigneur de La Tour
Enfants :
Bertrand III de La Tour d’Auvergne (Seigneur de La Tour)
Souveraine de La Tour d’Auvergne
Dauphine de La Tour d’Auvergne
Bertrand 1er de La Tour d’Auvergne

Bertrand 1er de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues
Né : Vers 1285
Décès : 11 janvier 1329 à Olliergues
Mariage en 1314 avec Marguerite Aycelin
Enfant :
Agne 1er de La Tour d’Auvergne

Agne 1er de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues
Né : Après 1314
Décès : 30 mars 1354
Mariage en septembre 1343 avec Catherine de Narbonne-Talairan
Enfant :
Agne II de La Tour d’Auvergne

Agne II de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues
Né : Vers 1350
Décès : 22 mai 1404
Mariage en 1372 avec Béatrix de Chalencon
Enfants :
Louis de La Tour d’Auvergne
Jean de La Tour d’Auvergne
Agne III de La Tour d’Auvergne
Guillaume de La Tour d’Auvergne
Bertrand II de La Tour d’Auvergne
Catherine de La Tour d’Auvergne

Agne III de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues
Tué le 25 octobre 1415 à Azincourt (62)
Mariage en 1412 avec Aelips de Vendat
Enfant :
Antoinette de La Tour d’Auvergne

Bertrand II de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues
Né : En 1385
Décès : 1450
Mariage en 1423 avec Marguerite Rogier de Beaufort
Enfant :
Agne IV de La Tour d’Auvergne
Mariage en 1439 avec Annette d’Apchon

Agne IV de La Tour d’Auvergne
Seigneur d’Olliergues, Comte de Beaufort, Vicomte de Turenne
Né : Vers 1425
Décès : En 1489
Mariage : 4 mai 1444 avec Anne Rogier de Beaufort
Vicomtesse de Turenne
Enfants :
Antoine de La Tour d’Auvergne
Catherine de La Tour d’Auvergne
Marie de La Tour d’Auvergne
Marguerite de La Tour d’Auvergne
Antoine Raymond de La Tour d’Auvergne

Antoine de La Tour d’Auvergne
Vicomte de Turenne
Né vers 1460
Décès 14 février 1527
Mariage en 1494 avec Antoinette de Pons
Enfants :
Marguerite de La Tour d’Auvergne
François de La Tour d’Auvergne
Gilles de La Tour d’Auvergne

François de La Tour d’Auvergne
Vicomte de Turenne
Né le 5 juillet 1497 à Limeuil (24)
Décès le 12 juillet 1532 à Villocher
Mariage le 21 juin 1518 à Angers (49) avec Anne de La Tour d’Auvergne
Enfants :
Claude de La Tour d’Auvergne
François III de La Tour d’Auvergne

François III de La Tour d’Auvergne
Vicomte de Turenne
Né le 25 janvier 1526 à Ferrières
Tué en 1557 à Saint Quentin
Mariage le 15 février 1545 avec Eléonore de Montmorency
Enfant :
Henri 1er de La Tour d’Auvergne

Henri 1er de La Tour d’Auvergne
Duc de Bouillon, vicomte de Turenne
Né le 15 septembre 1555
Décès 25 mars 1623
Mariage le 15 avril 1595 avec Elisabeth Flandrine von Nassau-Oranien
(1577-1642)
Enfants :
Marie de La Tour d’Auvergne
Julienne Catherine de La Tour d’Auvergne
Frédéric Maurice de La Tour d’Auvergne
Elisabeth de La Tour d’Auvergne
Henri de La Tour d’Auvergne
Henriette de La Tour d’Auvergne

Henri de La Tour d’Auvergne
Vicomte de Turenne
Maréchal de France
Né le 11 septembre 1611
Décès le 27 juillet 1675
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

Olliergues

A la fin du X° Meymont et Olliergues formaient une seule seigneurie appartenant à la famille de Meymont, qui la conserva jusqu’en 1249, date du partage entre les deux filles d’Agnon d’Olliergues, Iselt par son mariage avec Guy de Roussillon, lui apporta une partie de Meymont, le reste de la seigneurie passa en 1275 par le mariage de Béatrix à Bertrand III de La Tour, membre la grande famille des La Tour d’Auvergne. Olliergues resta dans la famille des La tour jusqu’en 1789. plusieurs de ses membres jouèrent un rôle important dans les affaires du royaume. Pendant la guerre de Cent ans ils soutinrent la cause royale. Agne III fut tué à la bataille d’Azincourt. Plus tard François II et François III s’illustrèrent dans les guerres d’Italie. En 1615 un La Tour fut ambassadeur extraordinaire à Londres. Depuis 1444, par un mariage, les seigneurs d’Olliergues avaient acquis la vicomté de Turenne en Limousin. Henri de La Tour, vicomte de Turenne, né en 1555, nommé maréchal par Henri IV, reçut par son mariage avec Charlotte de La Marck le duché de Bouillon, c’est-à-dire la principauté de Sedan. Son fils aîné, Frédéric Maurice, éternel conspirateur contre Richelieu et Mazarin devra abandonner Sedan, trop proche de la frontière, pour le comté d’Auvergne (1651), un second fils sera le célèbre Turenne qui aurait pu naître à Olliergues,sa mère y séjournait encore une semaine avant sa naissance (1611). Par la suite les Bouillon ne devaient plus résider à Olliergues. Le château fort d’Olliergues, est d’origine très ancienne. En 1329 alors qu’Agne de La Tour est absent, il fut en grande partie détruit par un incendie, il sera peu après reconstruit et agrandi. Au XIV° siècle en 1470 et 1476 Agne IV de La Tour lui ajouta un donjon carré crénelé et muni de quatre poivrières, il était bâti sur de grandes caves, aujourd’hui murées, qui auraient servies de prison.
(André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »).

Montboissier (de) Généalogie I

Hugues-Maurice 1er de Montboissier Le Décousu
Naissance vers 940
Décès vers 1016
Attesté en 966
Mariage :
Conjoint : Igengarde N.
Naissance vers 950
Enfants :
Jeanne de Montboissier
Naissance vers 970
Mariage :
Conjoint : Héracle de Polignac
vicomte de Polignac
Naissance vers 935
Décès vers 1000
Hugues-Maurice II de Montboissier

Hugues-Maurice II de Montboissier
Naissance vers 980
Mariage :
Conjoint : Alix de Polignac
Naissance vers 990
Enfants :
Hugues-Maurice III de Polignac

Hugues-Maurice III de Montboissier
Seigneur de Montboissier
Naissance vers 1020
Décès vers1090
Mariage :
Conjoint : Marguerite N.
Naissance vers 1040
Enfants :
Elisabeth de Montboissier
Naissance vers 1060
Décès après 1096
Mariage vers 1080
Conjoint : Pons II de Polignac, vicomte de Polignac
Pierre-Maurice 1er de Montboissier
Guillaume Maurice de Montboissier
(Guillaume Maurice d’Arlanc)
Naissance vers 1068
Mariage :
Conjoint : Antonia N
Naissance vers 1070
Richarde de Montboissier
Naissance vers 1075
Mariage :
Conjoint : Héracle de Polignac
Naissance vers 1065
Décès juillet 1098 à Antioche (Palestine)

Pierre-Maurice 1er de Montboissier
Seigneur de Montboissier
Naissance vers 1065
Décès en mai 1115
Mariage en 1083
Conjoint : Raingarde de Semur Bienheureuse
Naissance vers 1075
Décès 24 juin 1134 à Marcigny (71110)
(Bienheureuse, morte religieuse de l'Ordre de Saint Benoît)
Enfants :
Hugues, Miles de Montboissier
Naissance vers 1090
Décès vers 1150
Pierre Le Vénérable de Montboissier
Naissance vers 1095
Décès : 25 décembre 1158 à Cluny (71)
Inhumé à Cl
uny
Héracle de Montboissier
Archevêque de Lyon
Naissance ver 1102
Décès en 1163
Eustache 1er de Montboissier

Eustache 1er de Montboissier
Seigneur de Montboissier
Naissance vers1105
Décès vers 1180
Croisé en 1141 et 1173
Mariage :
Conjoint : Héraclée de Polignac
Naissance vers 1125
Enfants :
Héracle 1er de Montboissier

Héracle 1er, Maurice de Montboissier
Seigneur de Montboissier
Chevalier
Naissance vers 1145
Décès vers 1224
Mariage :
Conjoint : Marguerite d’Olliergues
Naissance vers 1162
Enfants :
Marguerite de Montboissier
Née : Vers 1180
Mariage :
Conjoint : Richard de Montravel, chevalier
Eustache II de Montboissier
Armand-Maurice de Montboissier

Eustache II de Montboissier
Naissance vers1182
Décès : Vers 1248
(Inhumé à l’abbaye de Montpeyroux 63114)
Mariage vers 1226
Conjoint : Marguerite de Meymont
Naissance vers 1200
Enfants :
Héracle II de Montboissier
Né : Vers 1227
Décès : Avant 1253
Mariage :
Conjoint : Marquise de Mercoeur, Dame de La Clavelier
Eustache III de Montboissier

Eustache III de Montboissier
Seigneur de Montboissier, de Boissonnelle
Naissance vers 1230
Décès : Avant 1309
(Inhumé à l’abbaye de Montpeyroux 63114)
Mariage :
Conjoint : Alix, Dauphine d’Auvergne
Naissance vers 1235
Enfants :
Dauphine de Montboissier
Née : Vers 1255 – Décès : En 1330
Mariage après 1271
Conjoint : Guigues IV de La Roche en Régnier
Alix de Montboissier
Née : Vers 1260
Mariage :
Conjoint : Pierre de Vissac
Mariage : Vers 1290
Conjoint : Adhémar, Thiburge de Monteil
Naissance vers 1275
Décès vers 1330
Enfants :
Eustache IV de Montboissier
Seigneur de Montboissier
Naissance vers 1290
Héraclius II de Montboissier

Héraclius II de Montboissier
Seigneur de Montboissier, d’Aubusson et du Monteil
Naissance vers 1292
Mariage : En 1307
Conjoint : Agnès de Châtelperron, dame de Lons
Naissance vers 1285
Décès : 1337
Enfants :
Jean 1er de Montboissier
Dauphine de Montboissier
Née : Vers 1320
Mariage en septembre 1346
Guillaume Aycelin, seigneur de Montagu

Jean 1er de Montboissier
Seigneur de Montboissier…
Naissance vers 1310
Mariage : 4 août 1340
Conjoint : Jeanne Flotte, dame de Revel
Naissance vers 1310
Enfants :
Louis de Montboissier
Jeanne de Montboissier
Décès : Après 1377
Mariage avant 1374
Conjoint : Pierre de Norry, seigneur de Norry

Louis de Montboissier
Naissance vers 1345
Décès en 1414
Mariage :
Conjoint : Marthe de La Roche
Naissance vers 1355
Enfants :
Louis de Montboissier
Mariage vers 1420
Conjoint : Aelips de Vendat
Jean II de Montboissier
Décès en 1439
Pierre de Montboissier

Pierre de Montboissier
Seigneur d’Aubusson et de La Faurie
Mariage en 1425
Conjoint : Jeanne de Châtillon sur Marne
Enfants :
Jean III de Montboissier

Jean III de Montboissier
Seigneur d’Aubusson, de La Faurie et de Montboissier
Naissance vers 1430
Mariage : 13 juillet 1459
Conjoint : Isabeau Rogier de Beaufort
Naissance vers 1438
Enfants :
Jean IV de Montboissier
Anne de Montboissier
Née vers 1465
Mariage le 9 janvier 1485
Conjoint : Jacques de Montmorin, seigneur de La Bastie

Jean IV de Montboissier
Naissance vers 1460
Mariage : En 1483
Conjoint : Marguerite de Vienne
Naissance vers 1465
Enfants :
Jacques de Montboissier
Jacqueline de Montboissier
Née vers 1490
Mariée en mai 1513 avec Renaud-Lourdin de Coligny,
baron de La Motte Saint Jean

Françoise de Montboissier
Née en 1495
Mariée le 24 juin 1532 avec François de Solages


Jacques de Montboissier
Marquis de Canillac
Hérite du marquisat de Canillac de son parrain
Jean de Beaufort par contrat du 30 avril 1511.

Naissance vers 1490
Décès vers 1545
Mariage : 20 avril 1513
Conjoint : Françoise de Chabannes
Naissance vers 1495
Enfant :
Marc de Montboissier-Beaufort-Canillac
Mariage : 17 novembre 1536
Conjoint : Charlotte de Vienne
Enfant :
Jean V de Montboissier-Beaufort-Canillac

Jean V de Montboissier-Beaufort-Canillac
Vicomte de La Motte-Canillac
Naissance vers 1538
Mariage : En 1562
Conjoint : Jeanne de Maulmont
Naissance vers 1540
Enfants :
Henri de Montboissier-Beaufort-Canillac
Jean-Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac

Jean-Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac
Vicomte de la Motte-Canillac
Naissance vers 1565
Mariage : En 1562
Conjoint : Gabrielle de Dienne
Naissance vers 1565
Enfants :
Gilbert de Montboissier-Beaufort-Canillac
Philippe de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marguerite de Montboissier-Beaufort-Canillac
Naissance vers 1600
Mariage le 9 juin 1620
Conjoint : Philibert de Lastic
Marguerite de Montboissier-Beaufort-Canillac
Naissance vers 1605
Mariage le 21 août 1628
Conjoint : Pierre de Montvallat

Philippe de Montboissier-Beaufort-Canillac
Naissance vers 1595
Mariage : En 1646
Conjoint : Marie d’Alègre
Enfant :
Jean Gaspard de Montboissier-Beaufort-Canillac

Jean Gaspard de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marquis de Montboissier, comte de Dienne
Naissance vers 1650
Mariage :
Conjoint : Marie-Claire d’Estaing
Naissance vers 1655
Enfant :
Philippe Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac

Philippe Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marquis de Montboissier
Lieutenant Général des armées du Roi
Décès : 30 septembre 1765
Mariage le 8 juin 1711
Conjoint : Marie, Anne, Genviève de Maillé
Naissance vers 1700
Enfant :
Philippe Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac

Philippe Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marquis de Montboissier
Lieutenant Général des armées du Roi (10/05/1748)
Commandant dela seconde compagnie des Mousquetaires
Naissance vers 1720
Mariage : En 1763
Conjoint : Françoise, Alexandrine, Cornélie de Rochechouart
Naissance 23 janvier 1741 à Fort Saint Pierre (La Martinique)
Enfant :
Alexandrine de Montboissier-Beaufort-Canillac
Naissance en 1764
Décès en 1807
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

Montboissier (de) Généalogie II

Marc de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marquis de Canillac, comte d’Allais
Né vers 1520
Parents :
Jacques de Montboissier
Françoise de Chabannes
Mariage le 3 décembre 1537 avec Catherine de La Queuille
Enfant :
Jean de Montboissier-Beaufort-Canillac

Jean de Montboissier-Beaufort-Canillac
Né vers 1540
Mariage le 14 février 1565 avec Gilberte de Chabannes
Enfants :
Jean Timoléon de Montboissier-Beaufort-Canillac
François de Montboissier-Beaufort-Canillac
Charlotte de Montboissier-Beaufort-Canillac
Marie de Montboissier-Beaufort-Canillac
Françoise de Montboissier-Beaufort-Canillac
Gabrielle de Montboissier-Beaufort-Canillac

François de Montboissier-Beaufort-Canillac
Mariage avec Françoise de Montmorin Saint-Hérem
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

Montboissier (de) Généalogie III

Gilbert de Montboissier-Beaufort-Canillac
Né : Vers 1594
Parents :
Jean-Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac
Gabrielle de Dienne
Mariage en 1618 avec Claude d’Alègre
Enfant :
Gaspard de Montboissier-Beaufort-Canillac

Gaspard de Montboissier-Beaufort-Canillac
Né : Vers 1620
Mariage en 1648 avec Marie d’Aurouze
Enfant :
Ignace de Montboissier-Beaufort-Canillac

Ignace de Montboissier-Beaufort-Canillac
Né : Vers 1655
Mariage avec Louise Motier de Champetières
Enfant :
Claude François de Montboissier-Beaufort-Canillac

Claude François de Montboissier-Beaufort-Canillac
Abbé de Fécamp (1746-1761)
Né : 17 octobre 1693 à Brioude (43)
Décès : 27 janvier 1761 à Paris (75)
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

Montboissier (de) Généalogie IV

Henri de Montboissier-Beaufort-Canillac
Seigneur de Pont du Château
Sénéchal de Clermont
Né : Vers 1564
Décès : 2 février 1622 à Montauban (81)
Parents :
Jean V de Montboissier-Beaufort-Canillac
Jeanne de Maulmont
Mariage en 1599 avec Peyronnelle de Cébazat
Enfants :
Guillaume de Montboissier-Beaufort-Canillac
Gilberte de Montboissier-Beaufort-Canillac
Née : Vers 1603
Mariée avec Gilbert de Rivoire, marquis du Palais


Guillaume de Montboissier-Beaufort-Canillac
Seigneur de Pont du Château
Décès : Vers 1600
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

samedi 5 janvier 2008

Montboissier (de) Généalogie V

Armand-Maurice de Montboissier
Seigneur de Roche-Savine, Saint Bonnet le Château, La Roue
Chevalier
Né : Vers 1188
Décès : En 1246
Parents :
Héracle 1er de Montboissier, seigneur de Montboissier
Marguerite d’Olliergues
Conjoint : ??
Enfant :
Guillaume Maurice de Montboissier

Guillaume Maurice de Montboissier
Seigneur de Roche-Savine, Saint Bonnet le Château
Chevalier
Né : Vers 1205
Conjoint : ??
Enfants :
Béatrix de Montboissier
(Née : Vers 1220 – Décès : 16 mars 1281)
Mariée avec Guillaume II de Rochefort, seigneur d’Ally

Pierre Maurice de Montboissier

Pierre Maurice de Montboissier
Né : Vers 1225
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

Seigneurs de Vollore

Albert de Vaullore
Né : Vers 1150
Conjoint : ??
Enfant :
Alazie de Vaullore

Alazie de Vaullore
Née : Vers 1180
Conjoint : Etienne de Thiers, seigneur de Maubec
Enfant :
Etienne de Thiers

Etienne de Thiers
Seigneur de Maubec
Né : Vers 1212
Décès : Vers 1283
Conjoint : ??
Enfant :
Marguerite de Thiers

Marguerite de Thiers
(dite de Vollore)
Née : Vers 1246
Décès : Vers 1309
Mariage : En 1320 avec Guy III de Thiers, vicomte de Thiers
Enfants :
Guillaume IV de Thiers, baron de Thiers
Louis de Thiers

Louis de Thiers
Seigneur de Montguerlhe et de Vollore
Chevalier
Né : Vers 1280
Décès : Après 1337
Mariage : En 1301 avec Isabeau Dalmas, demoiselle de Couzan
Enfants :
N. de Thiers
Guillaume 1er de Thiers
Alix de Thiers

Guillaume 1er de Thiers
Seigneur de Vollore et de Montguerlhe
Chevalier
Né : Vers 1305
Décès : Après 1350
Mariage : En 1324 avec Agnès de Rochefort d’Aurouze
Enfant :
Marguerite de Thiers, dame de Vollore

Marguerite de Thiers
Dame de Vollore et de Montguerlhe
Née : Vers 1330
Conjoint : Pierre de Besse, seigneur de Bellefaye
Enfants :
Marguerite de Besse
Hyacinthe de Besse, dame de Bellefaye

Marguerite de Besse
Née : Vers 1350
Mariage : En 1384 avec Oudard de Chazeron, chevalier
Enfants :
Jacques de Chazeron
Jean de Chazeron
Catherine de Chazeron

Jean de Chazeron
Seigneur de Chazeron, Châtelguyon et Vollore
Né : Vers 1405
Décès : En 1452
Mariage : 9 janvier 1426 avec Annette du Puy de Vatan, dame de Veauce
Enfants :
Pernelle de Chazeron
Luce de Chazeron
Mariage : 27 Janvier 1445 avec Catherine d’Apchier
Enfants :
Jacques II de Chazeron
Antoinette de Chazeron

Jacques II de Chazeron
Seigneur de Chazeron, Châtelguyon et Vollore
Chevalier
Né : Vers 1447
Mariage : Vers 1460 avec Jeanne de La Chassaigne, dame de La Molière
(Annulé, pour cause d’impuissance, par sentence de l’Officialité de Clermont)
séparés
Mariage : 22 juin 1473 avec Anne d’Amboise
Enfants :
Marie de Chazeron
Marie Françoise de Chazeron
Catherine de Chazeron
François de Chazeron

François de Chazeron
Seigneur de Châtelguyon et de Vollore
Né : Vers 1480
Décès : Vers 1555
Mariage : 3 août 1515 avec Antoinette d’Urfé, dame de La Molière
Enfants :
Marguerite de Chazeron
Gabriel de Chazeron
Antoine de Chazeron, seigneur de Rochedagoux

Gabriel de Chazeron
Seigneur de Vollore
Chevalier
Né : Vers 1525
Décès : Vers 1564
Mariage : 28 mars 1558 avec Gilberte de Marconnay
Enfants :
Catherine de Chazeron
Claude de Chazeron, Dame de Vollore

Claude de Chazeron
Dame de Vollore et de Montguerlhe
Née : Vers 1560
Décès : En 1634
Mariage : 2 septembre 1580 avec Gaspard II de Montmorin Saint-Hérem
Enfants :
Gilbert Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
François de Montmorin Saint-Hérem
Gabriel de Montmorin Saint-Hérem
Diane de Montmorin Saint-Hérem
Jean Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Jacqueline de Montmorin Saint-Hérem
Marguerite de Montmorin Saint-Hérem
Charlotte de Montmorin Saint-Hérem

Gilbert Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Seigneur de Saint-Hérem, de Châteauneuf et de Vollore
Décès : 27 février 1660
Mariage : 12 mai 1620 avec Catherine de Castille
Enfants :
François Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Philippe de Montmorin Saint-Hérem
Nicolas de Montmorin Saint-Hérem
Michel de Montmorin Saint-Hérem
Edouard de Montmorin Saint-Hérem
Roger Charles de Montmorin Saint-Hérem
François Charles de Montmorin Saint-Hérem
Jean de Montmorin Saint-Hérem
Catherine Angélique de Montmorin Saint-Hérem

François Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Marquis de Saint-Hérem, seigneur de Vollore, de Châteauneuf et
Saint Germain
Grand louvetier de France
Gouverneur et capitaine des chasses de Fontainebleau
Né : En 1621
Décès : 1er août 1701
Mariage en 1651 avec Anne Le Gras de Veaubercey (1624-1709)
Enfants :
François Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Jean François Gaspard de Montmorin Saint-Hérem
Pierre Armand de Montmorin Saint-Hérem
Marie Elisabeth de Montmorin Saint-Hérem
Anne Louise de Montmorin Saint-Hérem
Angélique Cécile de Montmorin Saint-Hérem
Marie Thérèse de Montmorin Saint-Hérem
Madeleine de Montmorin Saint-Hérem
Charles Louis de Montmorin Saint-Hérem
Catherine Françoise de Montmorin Saint-Hérem
Charles Louis de Montmorin Saint-Hérem
Marquis de Saint-Hérem, comte de Châteauneuf et Vollore,
Baron de La Molière
Né : En 1672
Décès : 10 juin 1732
Gouverneur et capitaine des chasses de Fontainebleau,
Capitaine des eaux et forêts de Bierre
Mariage : 6 février 1696 avec Marie Geneviève Rioult de Douilly
Enfants :
Marie Anne Françoise de Montmorin Saint-Hérem
Louis de Montmorin Saint-Hérem
Jean Baptiste François de Montmorin Saint-Hérem
Geneviève de Montmorin Saint-Hérem

Jean Baptiste François de Montmorin Saint-Hérem
Marquis de Saint-Hérem, baron de Vollore et Châteauneuf,
Seigneur de La Molière
Né : Vers 1704
Décès : En 1799
Conjoint : Constance Lucie Le Valois de Villette (Mariage en 1724)
Enfants :
Jean Baptiste Calixte de Montmorin Saint-Hérem
Françoise Lucie de Montmorin Saint-HéremMariage en 1761 avec Catherine Marguerite Morin de Banneville
(Source : Généalogie de Carné Geneanet)

vendredi 4 janvier 2008

Bélime (Courpière)

Le manoir de Bélime (Courpière) est une construction massive, flanquée d’une tour, dite tour du More. Par héritage ou vente Bélime passa entre les mains de plusieurs familles. En 1289, Chatard de Chaulet en tant que seigneur fit une transaction avec les habitants du lieu pour fixer les charrois et manœuvres qui lui étaient dus. Au XV° siècle la terre appartenait aux Veyny, en 1492 Guillaume de Veyny fit une nouvelle transaction avec les habitants. Après les Veyny, Bélime fut aux Le Going, puis aux de La Barge au XVII° siècle et suivit le sort de leur seigneurie. (André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »).

jeudi 3 janvier 2008

Thiers

C’est au VI° siècle qu’elle est citée pour la première fois. A deux reprises Grégoire de Tours signale l’existence de deux édifices religieux, l’un dans la plaine, l’autre sur la colline. Il rapporte en qu’en 532 Thierry, fils de Clovis lors de sa campagne en Auvergne s’empara du « castrum » de Thiers situé dans l’actuel quartier du Moutier et incendia les maisons et l’église en bois qui s’y trouvaient. Cette église abritait les reliques de saint Symphorien. Une seconde anecdote nous apprend qu’au temps d’Avit 1er, évêque de Clermont (571-574), un homme qui avait perdu ses bœufs les découvrit miraculeusement près d’une dalle qui recouvrait une sépulture. Il s’agissait de la tombe du jeune Genès, disciple de saint Syrénat qui avait été martyrisé près du premier bourg de Thiers. Avit fit édifier à cet emplacement qui se trouvait sur la hauteur dominant les gorges de la Durolle, une église qui devint vite un lieu de pèlerinage. Ainsi dès le VI° siècle, nous savons qu’il existait à Thiers deux édifices religieux. A la même époque on parle d’une communauté de moines qui s’était installée sur la hauteur près de l’église Saint Genès ou dans la plaine près de l’église du Moutier, les sources divergent sur ce point. Ce qui est certain c’est qu’au VIII° siècle existait au Moutier près de l’église dédiée à saint Symphorien un monastère de l’ordre de Saint Benoît, qui aurait été fondé par en 765 par Aldebert, évêque de Clermont. Auparavant, vers 732 une invasion aurait ravagé la ville (les Sarazins ?). les deux églises avaient été détruites, tandis que celle du Moutier se relevait rapidement de ses ruines, celle de saint Genès resta longtemps à demi ruinée. Au siècle suivant, ce furent les Normands qui s’attaquèrent à l’église et au couvent du Moutier qui furent à nouveau détruits. Au début du X° siècle eut lieu un événement important, le partage du comté d’Auvergne. Thiers fut alors détachée de la terre comtale et un noble, nommé Malfred ou Malfroy, fit ériger près de l’église Saint Genès un château fort. L’origine de ce premier seigneur de Thiers est très controversée. Les auteurs traditionnels, comme Baluze, du Bouchet ou de La Mure, en font un petit-fils du comte d’Auvergne, tandis qu’au XIX° siècle Marcellin Boudet pense qu’il s’agit d’un membre de la puissante famille de Mercoeur, descendante des anciens ducs d’Aquitaine. Dernièrement Ch. Laurençon-Rosaz voit en lui un membre de la famille Huillaux, originaire de Bourgogne. Quoiqu’il en soit, nous savons que Thiers à désormais des seigneurs particuliers. Près du château et de l’église, un premier noyau urbain s’établit. Les seigneurs de Thiers se conduisent alors en maîtres tout puissants et n’hésitent pas spolier leurs voisins, les moines du Moutier. Mais Guy II, petit-fils de Malfroy, pris de remords essaya de réparer les exactions des siens, en 1011 ou 1012, il restitua aux moines du Moutier la plus grande partie des biens qui leur avaient été ravis par ses prédécesseurs. Il y ajouta de dotations personnelles, puis en 1016 fit restaurer l’église saint Genès, la combla de biens et y créa un chapitre de chanoines. La ville du haut semble avoir déjà une certaine importance. Désormais deux agglomérations vont se développer parallèlement, celle du Moutier sous la domination des moines et la protection royale à la suite du traité de pariage passé, entre l’abbé et Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, en 1251, traité qui établissait une prévôté qui fonctionna jusqu’en 1537 et l’autre, celle de la ville haute dirigée par les barons de Thiers. Cette division subsistera jusqu’à la Révolution avec deux justices, au Moutier une justice royale, dans la ville une justice seigneuriale. Puissants et bien apparentés, les seigneurs de Thiers font figure de grands seigneurs. L’un n’épouse-t-il pas Clémence de Courtenay, petite-fille dur roi Louis VI le Gros. Ils participent à la croisade, donnent des prélats à l’église. L’un d’eux, Etienne de Thiers, né vers 1044 et mort en 1124, fonde en Limousin le monastère des Muret et l’ordre de Grandmont, il sera élevé peu après sa mort à la sainteté. Ils rendent des services à la couronne, Chatard de Thiers reçoit de Philippe Auguste divers revenus qui seront confirmés quelques années plus tard par Louis VIII à son fils Guy en remerciement de son aide dans une expédition menée contre les seigneurs du Languedoc. Cependant la vie fastueuse qui se mène au château de Thiers devient bien vite hors de proportion avec les revenus de la baronnie. Après avoir pressuré les habitants, il faut recourir aux usuriers qui, à leur tour, exercent toutes sortes de pressions sur la population pour récupérer l’argent qu’ils ont avancé au seigneur. Aussi, en 1272, Guy III de Thiers est-il amené à octroyer moyennant finances une charte de franchises aux habitants. Elle sera confirmée et complétée trente ans plus tard en 1301 par son fils Guillaume. Cette charte ne prévoyait pas d’organisation municipale et on ne dispose que de fort peu de renseignements sur l’administration de la ville au XIV° et XV° siècles. Cependant en 1476, il y avait « un commis des affaires de la ville ». quelques années plus (1487) on parle de consuls bien que le terme de commis soit encore usité au début du XVI° siècle (1538). Au début du XIV° siècle, les thiernois sont en butte aux tracasseries des Maumont, originaires du Limousin, principaux créanciers de leurs seigneurs qui ont réussi à s’allier à eux. Mais les habitants obtiennent de Guillaume IV l’interdiction aux usuriers de séjourner dans la ville, particulièrement à Pierre de Maumont, dit « le chevalier juif ». Cette clause permettrait d’expliquer l’existence à la périphérie de Thiers de lieux-dits « les Salomons, Lombards, Les Catharins » qui attesteraient le séjours d’indésirables marchands d’argent. Pierre de Maumont, dont la sœur Agnès a épousé le baron de Thiers, paraît régner sur la ville. Il semble être la terreur des thiernois. Aussi les procédures succèdent-elles aux procédures et l’affaire arrive aux oreilles du roi Philippe le Bel dont le chancelier Pierre Flotte est seigneur de Ravel. Le roi intervient donc et incite le comte de Forez, seigneur voisin de Thiers, à se porter acquéreur de la baronnie. Il y eut alors une véritable compétition entre Maumont et le comte de Forez dont l’enjeu était Thiers. En 1301 le baron fait « don » de ses biens à son cousin le comte de Forez en échange d’un prêt d’argent. Mais les procédures ne cessent pas pour autant, ce fut cependant le comte de Forez qui emporta l’affaire. Dès lors Thiers allait connaître un sort nouveau. Pays d’Auvergne, c’est maintenant un bien des comtes de Forez et de leurs successeurs les duc de Bourbon. On peut alors penser que la ville va bénéficier de cette situation pour se développer économiquement. Les biens des comtes du Forez s’étendent jusqu’à Lyon, une grande place commerciale en liaison avec l’Italie et surtout situé sur le grand axe qui relie le monde méditerranéen et l’Europe du nord. Un document produit lors d’un procès à propos de la Leyde, entre la ville et son seigneur au XVIII° siècle, fait apparaître qu’en 1336 les couteaux étaient imposés comme une marchandise venant de l’extérieur, alors que quarante plus tard en 1379 ils ne le sont plus, ce qui incite à dire qu’ils sont alors fabriqués sur place. En 1371, Anne dauphine, baronne de Thiers, héritières des comtes de Forez, épouse le duc Louis II de Bourbon. Dès lors l’influence bourbonnaise prend le relais de l’influence forézienne. Les Bourbons agrandissent et embellissent la ville. C’est à cette époque que l’on commença à paver les rues, ce qui était fort utile la déclivité du terrain. En 1402, l’hôtel du Pirou est acquis par le duc qui le fait agrandir en lui donnant un aspect de demeure bourbonnaise qu’il a encore de nos jours. (« Histoire des communes du Puy de Dôme » sous la direction de André Georges Manry 1988).

mercredi 2 janvier 2008

Maison de Montboissier

La terre d’Aubusson appartenait anciennement à la puissante maison de Montboissier. Dans le but de faire connaître un peu les origines de cette famille, nous sommes heureux d’insérer les notes suivantes qui nous ont été communiquées par le Révérendissime Père Abbé de Solesmes, à qui nous nous sommes adressé, pour avoir des précisions sur Pierre Maurice de Montboissier que l’histoire connaît mieux sous le de Pierre le Vénérable.
Voici quelques extraits de la notice que Bouillet, dans son «Nobiliaire d’Auvergne » (Clermont-Ferrand, 1851, t. IV pp 204 sv.) consacre à la famille de Montboissier-Beaufort-Canillac, « barons de Montboissier, seigneurs d’Arlanc, de Roche-Savine, d’Aubusson, etc.… »
« Indépendamment du titre de « princes » dont les seigneurs de Montboissier sont qualifiés par les anciennes chartres, les temps nous ont transmis le témoignage d’un auteur qui écrivant pour ainsi dire près du berceau de cette famille, nous apprend qu’elle tirait son extraction d’une race puissante et souveraine (cf. la « Chronique » de Pierre de Poitiers, moine de l’Ordre de Cluny, contemporain de Pierre le Vénérable).
Le château de Montboissier, appelé dans les anciens (titres latins « Mons Buxerius, de Monte Buxerio » ou « Monte Busserio » est situé comme l’indique la signification de son nom, sur une montagne couverte de buis, distante de 32 Km de Clermont. Quoique ce château fut le séjour ordinaire de ses anciens possesseurs, c’était la petite ville de Cunlhat, situé sur le chemin de Clermont à Ambert, qui était le chef-lieu de la baronnie de Montboissier. Nombre de fiefs et de châteaux environnants relevaient à foi et hommage de cette baronnie qui elle-même relevait des évêques que de Clermont.
Hugues Maurice, premier du nom, seigneur de Montboissier, surnommé le Décousu, le premier seigneur de Montboissier dont le nom soit parvenu jusqu’à nous, vivait sous Lothaire. Lui et sa femme Isengarde, au retour d’un pèlerinage de Rome, s’étant arrêtés à Suze, pour accomplir le vœu qu’il avaient formé, fondèrent, vers l’an 960, sur le mont Piscarien en Piémont, à 12 milles des Alpes, la célèbre abbaye de Saint Michel de la Cluse, dont ils avaient acheté le fonds du marquis d’Ivrée, et la dotèrent des prieurés de Sauviat, de Cunlhat et Arlanc, en Auvergne, que le même seigneur de Montboissier avait fondés.
Hugues Maurice son fils, seigneur de Montboissier, désigné quelquefois sous le seul nom de Maurice, est cité dans deux chartes des années 1045 et 1050 et dans une troisième sans date du prieuré de Sauxillanges.
Hugues Maurice, troisième du nom, chevalier, qualifié, prince de Montboissier, né dans les premières années du XI° siècle. On le voit intervenir avec Maurice de Montboissier, son père, dans une charte du prieuré de Sauxillanges de l’année 1045, et autoriser la donation faite vers le même temps à ce monastère, par Gérald Cellérier, fils de Pierre, de la dîme qu’il avait sur le lieu de « Las Costas » en présence d’Albert de Boisse, et de plusieurs autres chevaliers, et du consentement, porte la charte, de messire Hugues, prince de Montboissier. Il vivait encore en 1080. Ses enfants furent : Pierre, père du vénérable abbé de Cluny, Guillaume Maurice, seigneur d’Arlanc et Pons Maurice de Montboissier, abbé de la Chaise-Dieu.
Pierre Maurice, premier du nom, qualifié de prince de Montboissier, ainsi que son père, fit le voyage en Terre Sainte pendant les Croisades et mourut à son retour. Il fut enterré dans l’église de Sauxillanges. Indépendamment de sa haute naissance, ce seigneur était doué des plus rares qualités, si l’on en croit la Chronique de Pierre de Poitiers, Ringarde, son épouse, cousine du duc de Nevers, se retira, l’an 1115, après la mort de son mari, au monastère de Marcigny, où elle se fit religieuse. Elle mourut le 24 juin 1134 ou 1135 , et fut mise au rang des saintes.
De ce mariage sont nés huit enfants, dont trois abbés bénédictins :


  • 1er Othon, mort sans postérité


  • 2ème Hugues, père de deux filles


  • 3ème Eustache, premier du nom, qui a continué la descendance


  • 4ème Héracle, reçu chanoine de Lyon en 1139, et nommé archevêque de la même ville en 1153


  • 5ème Pons, moine de la Cluse, abbé de Vézelay en 1138


  • 6ème Jourdain, moine de la Chaise-Dieu, et successivement grand prieur et abbé en 1146


  • 7ème Pierre Maurice, surnommé le Vénérable, né vers l’an 1091,. Consacré à Dieu par Sainte Ringarde, sa mère, dans le monastère de Sauxillanges, il reçut l’habit religieux des mains de Saint Hugues, abbé de Cluny, à l’âge de 16 ou 17 ans. Successivement prieur de Vézelay et de Dommé, il fut élu le 22 août 1122, à peine âgé de 30 ans, abbé et général de Cluny.


  • 8ème Armand Maurice, prieur de Cluny et de Manglieu, en Auvergne.
D’après ces notes et du fait que Pierre Maurice fut consacré à Dieu par sa mère, dans le monastère de Sauxillanges, nous concluons que ce dernier naquit au château de Montboissier, commune de Brousse, dans le canton de Cunlhat, sis à une douzaine de kilomètres de Sauxillanges, et non point au château d’Aubusson, comme nous l’espérions. Le saint Abbé témoigne lui-même de ses origines auvergnates. Ainsi lorsqu’il raconte comment revenant un jour d’Italie et « rapportant avec lui les pénibles fièvres romaines », il fut conseillé une cure « d’air natal ». Il vient donc, dit-il, au monastère de Sauxillanges, de l’Ordre de Cluny, où il avait passé toute sa jeunesse et où sa mère l’avait consacré à Dieu. Il parle de sa mère en termes très touchants dans la lettre qu’il écrivit à ses trois frères moines, à l’occasion de sa mort. Ces différentes notes ont été tirées des écrits de Raoul de Cluny, contemporain et biographe de Pierre de Montboissier, dit le Vénérable. La « Chronique de Cluny » écrite vers la fin du XV° siècle par François de Rivo, nous a donné les mêmes précisions.
Il reste impossible semble-t-il de préciser la date de naissance de Pierre le Vénérable vers 1091. On sait seulement qu’il avait environ 30 ans en 1122, lors de son élection abbatiale.
Quant à la date de sa mort, la notice des Petits Bollandistes fait erreur en la plaçant en 1157. La Chronique de Cluny parle en effet, à ce sujet du « premier jour de l’année 1157 » mais en désignant explicitement par là le 25 décembre 1156, suivant la coutume du Moyen Age, qui faisait commencer l’année ecclésiastique au 25 décembre.
Le « Chronicum Cluniacense » retrace par ailleurs la dernière journée de Pierre le Vénérable, la vigile de Noël 1156, où il prononça son dernier sermon, sur le mystère de la Nativité. C’est dans la nuit du 24 au 25 décembre qu’il mourut, « au lever de l’aurore, à l’heure où l’on croit que le Christ apparut en ce monde ».
Ainsi se trouvait exaucé son désir de mourir un jour de Noël, pour la réalisation duquel il avait tant prié et fait prier « Homme de paix » jusque dans sa mort. On a pu dire qu’il fut « l’homme le plus politique de son temps » (Vacandard, Vie de Saint Bernard, I). 100). (« Notre-Dame d’Espinasse » de l’Abbé J. Découzon. (1953).
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