Une charte du mois de mai 1250, appartenant à la collection Courtois, nous montre Guillaume de Bonnevie faisant partie de la VII° Croisade et souscrivant une obligation à Saint Jean d’Acre. Il est qualifié de chevalier1.
En 1364, la chartreuse du port Sainte Marie, près Pontgibaud, a pour prieur frère Antoine de Bonnevie2.
Louis de Bonnevie, 1er du nom, rend fief à Marguerite de Vollore, le 22 août 1388. Il est qualifié d’écuyer.
Un de ses descendants, noble homme Antoine de Bonnevie, écuyer, seigneur de Pogniat, La Goutte et Lacous, paroisse de Vollore, épousa en 1462, damoiselle Jeanne de Chazeron, laquelle reçut en dot 60 écus d’or, la remise des cens et tailles que lesdites terres devaient au seigneur de Vollore comme haut justicier, et plusieurs droits comme héritière du seigneur Jean de Chazeron père.
Six ans plus tard, son frère aîné, noble homme Jean de Bonnevie, écuyer, seigneur dudit lieu, prêtait foi et hommage à messire Jean baron de Montboissier et d’Aubusson, pour divers cens, mas et tènements qu’il possédait sur les paroisses d’Aubusson, de Vollore, d’Augerolles, et mouvants de la châtellenie d’Aubusson. L’acte reçu par Simon de la Vaissière, notaire royal, est du 19° jour d’octobre 1468.
Quoiqu’il en soit, et n’ayant pas à faire ici la généalogie de cette famille, nous devons constater qu’elle posséda, pendant plusieurs siècles, le fief de Pogniat, et que plusieurs des ses membres habitèrent la paroisse de Vollore.
Les archives de Vollore3 et celles de la famille au château de Lavort, nous apprennent que frère Pierre de Bonnevie fut prieur de Vollore le 20 décembre 1478, que damoiselle Jacqueline de Bonnevie, tante de Louis 1er , et peut-être sœur du précédent, fit plusieurs donations à l’église de Vollore.
C’est après cette époque que les seigneurs de Bonnevie devinrent maîtres de l’importante terre de Lavort sur la paroisse d’Aubiat, dans une des plus fécondes et des plus riches parties de la Limagne.
Le fils et successeur de Louis, Gabriel de Bonnevie, écuyer, fut seigneur de Bonnevie de Pogniat et de partie du fief de Lavort.
A l’âge d’environ 220 ans, le jeune Gabriel de Bonnevie était archer des ordonnances du roi sous la charge du seigneur de Rochebaron. Provoqué et insulté un jour sur la place de Vollore par un homme qui le défiait de son braquemart, il le blessa mortellement. Ayant été en état de légitime défense, il obtint du roi François 1er des lettres de rémission au mois de juin 1523. Il passa une transaction le 17 janvier 1530 devant Bannoy, notaire royal, avec la communauté des prêtres de Vollore, pour raison d’un obit fondé par ses aïeux.
Son fils cadet, Claude de Bonnevie, eut une semblable aventure, et au même âge que son père, en l’année 1541 ou 1542. Plusieurs habitants de Vollore s’étaient révoltés contre les officiers de justice et menaçaient de se porter contre eux à des voies de fait, le jeune et ardent Claude de Bonnevie prend la défense de ces derniers, frappe un individu et le fait passer de vie à trépas. Les lettres de rémission furent signées à Tonnerre par François 1er au mois d’avril 15424.
Nous avons lu une copie authentique de ces lettres. Elles ne renferment pas l’ombre d’un blâme.
Il existe encore dans la nef latérale de l’église placée à l’est, des fragments de verrières en couleur qui semblent appartenir par leur ancienneté au XV° ou XVI° siècle. La tradition locale, un peu confuse au sujet des personnes, mais non pas sur le fait lui-même, attribue ces vitraux à la générosité des dames de Montmorin ou de Bonnevie. Pourquoi les unes et les autres n’y auraient-elles pas contribué ? On se rappelle encore la charité, la bienfaisance et la piété de plusieurs d’entre elles.
Par acte authentique du 7 février 1564, Antoine Drulhe, hôte (aubergiste) de Vollore, confessa avoir reçu de noble Guillaume de Bonnevie et de messire Louis de Bonnevie, prêtre, par les mains de noble homme Antoine de Vaulx, seigneur de Fournol, la somme de 72 livres.
Signé : Drulhe, Chalamy, d’Aiguebonne.
Le même Louis de Bonnevie, prêtre, seigneur de Pogniat, donne quittance de la somme (illisible) en 1571.
Signé : de Bonnevie (autre mot illisible)5.
Nous trouvons, il est vrai, à la Bibliothèque Nationale, volume 280 des généralités, année 1650, la note suivante :
« Le sieur de Pogniat, de la famille de Bonnevie, réside ordinairement dans la paroisse d’Aubiat. C’est un bon gentilhomme dont les prédécesseurs sont presque tous morts au service du roi… Le bien dudit sieur de Pogniat consiste en 5 ou 6 mille livres de rentes. »
Il s’agit de Gilbert de Bonnevie, 1er du nom, écuyer, seigneur de Pogniat, de Lavort et autres lieux, mort le 17 novembre 1667. Il avait été marié trois fois. Sa première femme fut damoiselle Jacquette de Basmaison, morte le 6 juin 1632, la deuxième Charlotte de Chalus, décédée le 27 janvier 1639, la troisième Jeanne Rouher, morte le 13 août 1670. Toutes trois furent enterrées dans l’église d’Aubiat6.
On trouve dans les registres mortuaires de Vollore :
« 9 août 1595, sépulture de noble damoiselle Marie de Pagnant, veuve de feu noble homme Guillaume de Bonnevie, seigneur de Pogniat… »
« 6 septembre 1621, sépulture de Monsieur de Pougnat… »
« 24 mai 1662, sépulture de Gabrielle de Chabannes, femme de M. François de Bonnevie. »
Nous ne connaissons pas d’acte de sépulture concernant cette famille postérieurement à cette date.
C’étaient des membres de la même famille, mais d’une branche différente de celle d’Aubiat.
En 1663, Jean de Chabannes, bailli de Vollore, est possesseur du domaine de Pogniat. La même année, il achète à Jacqueline de Bonnevie, veuve de Jean de Matucières, des tènements au Poyet, à la Goutte et au Poyet-Haut. Dans une sentence de la sénéchaussée du 21 juillet 1688, il est marqué que ces tènements devaient des cens au seigneur de Pogniat.
Aux Archives Nationales, dans les Hommages d’Auvergne, on trouve l’hommage de François et d’Antoine du Fraisse, frères pour le fief de Bonnevie et dépendances, 10 juillet 1669 et 17 décembre 1670. (Abbé P.F. Guélon « Vollore et ses environs » 1890, p. 59 à 63)
1 : Archives Nationales, p. 491, cote 317—Tome VIII° de la Société la Diana, 1885 – Roger, Histoire des Croisades, Paris 1847.
2 : Frater Antonius de Bonne vite, humilis prior domus portus Beatae Mariae ordinis Cartusiensis (Fond des Chartreux du port Sainte Marie – Archives Départementales.)
3 : Etude de Me Dunaud, dicto anno.
4 : Tiré des lettres de rémission
5 : Archives Nationales Trésor des Chartes. Registre 236, p.157, Reg. 256, pièce 52.6 : Mss. Au château d’Aubiat
C’étaient des membres de la même famille, mais d’une branche différente de celle d’Aubiat.
En 1663, Jean de Chabannes, bailli de Vollore, est possesseur du domaine de Pogniat. La même année, il achète à Jacqueline de Bonnevie, veuve de Jean de Matucières, des tènements au Poyet, à la Goutte et au Poyet-Haut. Dans une sentence de la sénéchaussée du 21 juillet 1688, il est marqué que ces tènements devaient des cens au seigneur de Pogniat.
Aux Archives Nationales, dans les Hommages d’Auvergne, on trouve l’hommage de François et d’Antoine du Fraisse, frères pour le fief de Bonnevie et dépendances, 10 juillet 1669 et 17 décembre 1670. (Abbé P.F. Guélon « Vollore et ses environs » 1890, p. 59 à 63)
1 : Archives Nationales, p. 491, cote 317—Tome VIII° de la Société la Diana, 1885 – Roger, Histoire des Croisades, Paris 1847.
2 : Frater Antonius de Bonne vite, humilis prior domus portus Beatae Mariae ordinis Cartusiensis (Fond des Chartreux du port Sainte Marie – Archives Départementales.)
3 : Etude de Me Dunaud, dicto anno.
4 : Tiré des lettres de rémission
5 : Archives Nationales Trésor des Chartes. Registre 236, p.157, Reg. 256, pièce 52.6 : Mss. Au château d’Aubiat