Le 29 octobre est le 302e jour de l'année (303e en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien.
Il reste 63 jours avant la fin de l'année.
C'était le jour de la scorsonère, 8e jour du mois de Brumaire dans le calendrier républicain français.
L'on fête les Narcisse
* Narcisse de Jérusalem, évêque de Jérusalem à la fin du IIe siècle. D'origine inconnue, Narcisse a dû succéder à l'évêque Dolichianus vers l'an 185. Ce devait être un homme déjà âgé, octogénaire selon la tradition.
On le voit, dans la dernière décennie du siècle, conjointement avec Théophile de Césarée réunir un synode d'évêques palestiniens pour réaffirmer leur attachement à la tradition quartodécimane, face aux prétentions du pape Victor qui voudrait imposer à toute la chrétienté la célébration dominicale de Pâques. Un court texte cité par Eusèbe, où il est question de l'accord permanent entre Palestiniens et Alexandrins sur cette question, constitue peut-être un extrait de la réponse de Narcisse et de ses collègues à Victor. Pour le reste, sa vie est encombrée de légendes.
Narcisse dut être un évêque populaire. On lui a prêté de nombreux miracles. Une année, au grand désespoir des fidèles, l'huile vint à manquer pour illuminer le sanctuaire lors de la veillée de Pâques. Narcisse commanda aux diacres d'aller puiser de l'eau, se mit en prière, puis, « avec une foi sincère dans le Seigneur », fit verser l'eau dans les lampes. Elle se changea aussitôt en huile.
Au temps d'Eusèbe encore, on conservait à Jérusalem un peu de cette huile miraculeuse pour témoigner des vertus du saint évêque.
La légende a toute chance d'être d'origine locale, car l'usage de faire brûler de l'huile consacrée dans les lampes paraît être, à cette époque au moins, propre aux églises palestiniennes.
Trois pécheurs invétérés, inquiets des mœurs austères et de la sévérité de leur évêque, l'accusèrent faussement de crimes épouvantables et, pour donner plus de force à leurs dires, lui souhaitèrent avec de grands serments, l'un de périr par le feu, l'autre d'être rongé par la lèpre et le troisième de devenir aveugle. Personne ne prêta attention à leurs calomnies. Mais Narcisse qui en fut très affecté choisit de disparaître. Il alla se cacher dans le désert pour y vivre en « philosophe » comme il en avait depuis longtemps le désir secret.
Les évêques du voisinage, ne sachant ce qu'il est devenu, songèrent à le remplacer. Ils consacrèrent d'abord un certain Dios qui ne dura guère, puis Germanion qui mourut à son tour, enfin Gordios.
Pendant ce temps, les deux premiers calomniateurs moururent de la mort qu'ils envisageaient pour Narcisse, l'un dans l'incendie de sa maison, l'autre frappé d'une maladie affreuse et soudaine. Le troisième, épouvanté, confessa leur machination et, dans son repentir, versa tant de larmes qu'il en perdit l'usage de ses yeux.
La justice de Dieu ayant passé, Narcisse peut reparaître. Sa popularité est plus grande que jamais et malgré son grand âge – il est au moins centenaire – il reprend possession de son siège. Ses collègues doutent pourtant qu'il soit encore en état d'exercer ses fonctions.
Mais la Providence veille. Alexandre, déjà évêque (peut-être d'une ville de Cappadoce), vient en pèlerinage à Jérusalem. Avertis par une série de songes, Narcisse, le peuple et les évêques des alentours le retiennent de force et le consacrent pour être le nouvel évêque de la cité. Narcisse devient alors une sorte d'évêque « honoraire », se contentant de prier pour la communauté.
Alexandre le cite encore un peu plus tard, dans une lettre adressée aux chrétiens d'Antinoé en Egypte. Il leur annonce que Narcisse a cent seize ans et qu'il les exhorte comme lui à faire régner la concorde entre eux.
Ce récit est évidemment légendaire. La retraite dans le désert, vers l'an 200, est parfaitement anachronique (Narcisse serait le premier ermite connu) et l'existence même de ses remplaçants (au contraire de celle d'Alexandre) est des plus douteuse. Il est d'ailleurs impossible de placer tout ceci dans une chronologie cohérente.
Mais il est possible que l'aventure de Narcisse garde le souvenir d'un conflit grave qui serait alors survenu dans l'Église de Jérusalem et dont nous ne savons rien. Quant à l'histoire d'Alexandre et de son accession miraculeuse au siège de Jérusalem, elle est intéressante comme témoignage à la fois de la translation d'un évêque d'un siège à un autre et de la présence simultanée de deux évêques à la tête d'une même cité, toutes choses qui, à la date où Eusèbe nous les transmet, sont condamnées par le Concile de Nicée.
Narcisse est honoré comme un saint dans l'ensemble des églises orientales. Le martyrologe romain, à son tour, l'a accueilli à la date du 29 octobre.
Quelques évènements :
Plan de Port-Royal des Champs, tableau peint d’après les gravures de Louise-Magdeleine Horthemels. |
* 1390 : Premier procès en sorcellerie à Paris. Jeanne de Brigue est jugée par le Parlement et sera brûlée vive le 19 août 1391. - 1567 : La conspiration de Meaux déclenche la seconde guerre de religion. - 1709 : Expulsion des religieuses de Port-Royal-des-Champs. - 1836 : Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, tente de soulever la garnison de Strasbourg. - 1840 : Le président du Conseil Adolphe Thiers est écarté en faveur de François Guizot après une crise de politique étrangère. - 1863 : Fondation de la Croix-Rouge. - 1900 : Une circulaire du ministre de l'Instruction publique en France déclare que l'étude de l'orthographe est inutile car « l'usage seul décide si une forme de langage est correcte ou non ». - 1959 : Le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo donnent naissance au personnage d'Astérix, l'irréductible gaulois. - 1965 : Enlèvement à Paris de Mehdi Ben Barka, leader de l'opposition marocaine, dont le corps n'a jamais été retrouvé. - 2001 : Régine Cavagnoud, championne du monde française en titre de Super-G, entre en collision avec un entraîneur allemand, sérieusement blessé lui aussi. Elle décédera deux jours plus tard. - 2002 : Le maire de Paris Bertrand Delanoë porte plainte contre X dans l'affaire dite des dépenses de bouche du couple Chirac lorsque celui-ci était maire de la capitale ; le 10 octobre le parquet de Paris avait estimé que ces dépenses concernaient des faits prescrits ou ne pouvant pas faire l'objet de qualification pénale.
Naissances :
* 1651 : Samuel Bernard, financier français († 18 janvier 1739). - 1682 : Pierre François Xavier de Charlevoix, historien français († 1761). - 1811 : Louis Blanc, homme politique et écrivain français († 6 décembre 1882). - 1827 : Marcellin Berthelot, chimiste et politicien français († 1907). - 1878 : Georges-Louis Aimond, député français († 1923). - 1882 : Jean Giraudoux, romancier et dramaturge français († 1944). - 1907 : Edwige Feuillère, comédienne française († 13 novembre 1998). - 1919 : Pierre Doris, comédien et humoriste français († 28 octobre 2009). - 1924 : Danielle Mitterrand, épouse de François Mitterrand. - 1932 : Niki de Saint Phalle, artiste française, plasticienne, peintre, sculpteur et réalisatrice de films († 21 mai 2002). - 1940 : Frida Boccara, chanteuse française († 1996). - 1942 : Gérard Klein, acteur français. - 1947 : Coline Serreau, actrice, réalisatrice et scénariste française. - 1951 : Anne Alvaro, comédienne française. - 1963 : Christophe Alévêque, humoriste français. - 1972 : Steeve Estatof, chanteur français. - 1973 : Robert Pires, joueur de football français.
Décès :
* 1783 : Jean le Rond d'Alembert, philosophe, mathématicien et encyclopédiste français (° 16 novembre 1717). - 1793 : Antoine Barnave, homme politique français (° 22 octobre 1761). - 1932 : Joseph Babinski, neurologue franco-polonais (° 17 novembre 1857). - 1981 : Georges Brassens, auteur-compositeur-interprète français (° 22 octobre 1921).
Sources : Wikipédia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire