Le 9 décembre est le 343e jour de l'année (344e en cas d'année bissextile) du calendrier grégorien. Il reste 22 jours avant la fin de l'année.
C'était généralement le 19e jour du mois de frimaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la sabine.
L'on fête les Pierre Fourier
* Pierre Fourier, né à Mirecourt le 30 novembre 1565 dans la maison sise au n°5 de l'actuelle rue saint Pierre Fourier et mort à Gray le 9 décembre 1640, est un religieux catholique lorrain.
Il a été béatifié le 29 janvier 1730 par le pape Benoît XIII et canonisé le 27 mai 1897 par le pape Léon XIII. Il est fêté par les catholiques le 9 décembre.
Pierre Fourier est l'archétype du patriote Lorrain.
Ses portraits (vitraux, statues...) sont le plus souvent auréolés de sa devise, qu'il a repris à saint Ambroise] : Obesse nemini, omnibus prodesse (être utile à tous, ne nuire à personne).
Aujourd'hui certains établissements scolaires portent son nom, par exemple à Paris dans le 12ème arrondissement, à Lunéville en Lorraine ou à Gray.
Fils d’un marchand drapier, il entre en 1578 à l’université jésuite de Pont-à-Mousson où il y poursuit pendant six ans des études théologiques ; son cousin Jean Fourier (1559-1636) y était professeur de théologie avant de devenir recteur de l'université. Il rejoint ensuite les chanoines réguliers de Saint-Augustin à l’abbaye de Chaumousey à côté d’Épinal. Cet ordre religieux était tombé dans un certain laxisme et on lui en confiera la réforme en 1623. Il en devient le supérieur pour le duché de Lorraine en 1632.
À de nombreuses reprises entre août 1625 et janvier 1626, Pierre Fourier séjourne à l'abbaye de Domèvre-sur-Vezouze.
Ordonné prêtre à Trèves en 1589, il devint le curé de Mattaincourt (Vosges) en 1597, paroisse où résidaient de nombreux foyers protestants et considéré par les autorités catholiques comme un village « déchristianisé ». Il y résidera pendant 20 ans, et il y fondera une confrérie du rosaire, une de Notre-Dame et une de saint Sébastien ; il y remettra en valeur le chant grégorien.
L’histoire se souvient de lui comme un homme d' une grande piété, faisant montre d'un grand dévouement pour les pauvres. Pour éviter aux artisans en difficulté d’avoir à emprunter de l’argent aux usuriers, il crée une caisse mutuelle : la bourse Saint-Epvre
En ce siècle tourmenté (guerre de Trente ans, famine), il prône la solidarité envers les plus démunis ; il crée un système d'entraide proche du Secours catholique qu'il appelle une petite dévotionnette (équipe de cinq à six laïques qui collectent des vivres et les distribuent), et il met en place une soupe populaire.
Pour satisfaire au besoin d'instruction des filles, il crée avec de jeunes bourgeoises de la ville et avec la romarimontaine Alix Le Clerc, une association qui deviendra la Congrégation Notre-Dame en 1628 (appelée parfois également la congrégation Saint-Augustin) et qui se destine à l’éducation gratuite des filles. La première école ouvrira non loin de Mattaincourt, à Poussay, où se tenait un chapitre de dame Noble, en 1598.
On lui doit l'invention du tableau noir et son introduction dans les classes.
Outre ses fonctions de curé de Mattaincourt, Pierre Fourier assurait des fonctions administratives.
En effet, les coutumes lorraines de l'époque attribuaient des fonctions municipales au curé de la paroisse. Chaque année, le dimanche avant la saint Jean, il présidait une assemblée où étaient élus le maitre d'école, le marguillier qui gérait les biens de l'église, un échevin et un lieutenant de justice. Par délégation du duc de Lorraine, il rend la basse et la moyenne justice (selon que l'amende est inférieure ou supérieure à 10 sols).
Depuis 1627, un édit du duc Charles IV obligeait tout individu entrant dans une ville du duché à être en possession d'un certificat attestant qu'il était indemne d'infection contagieuse et en particulier de la peste. Dans la correspondance de Pierre Fourier, on retrouve un certificat qu'il rédige le 15 septembre 1631 : « Je soussigné Curé et Chef de justice à Mattaincourt en Lorraine sous l'autorité de son Altesse, atteste à tous qu'il appartiendra que ce jourd'hui quinzième septembre mil six cent trente et un, Jean Mailfer, fils de Hugues Mailfer, natif de Châlons-en-Champagne, est sorti dudit Mattaincourt, qui y a séjourné dix sept semaines ou environ, au quel lieu Dieu grâce, n'y a aucun danger de peste ni d'autres maladies contagieuses. En foi de quoi j'ai signé les présentes et y apposé le cachet de notre justice. Faict audit Mattaincourt les an et jour que dessus »
Alors que Louis XIII et le cardinal de Richelieu essaient d’annexer le duché de Lorraine, sa fidélité à son souverain légitime, le duc de Lorraine et de Bar Charles IV, lui vaut d’être expulsé en 1636 par le redoutable prélat. Il trouvera refuge à Gray en Franche-Comté, alors possession espagnole. Il a alors 71 ans.
A son arrivée, il ne trouva pour logement qu'un réduit de 2m90 × 2m70 et 2m42 de haut, dans une vieille tour carrée, ayant seulement 3 fenêtres pour l'éclairage et une vieille cheminée (datant de 1338) pour se chauffer.
Même dans l'adversité, il reste un patriote lorrain. Depuis trois ans à Gray, dans une lettre adressée à la duchesse Nicole, il l'assure de sa fidélité et de son attachement à la famille ducale en ces termes : « comme très humbles et très fidèles et très obéissants sujets, portent en tout temps à leurs bons princes, et encore à leurs bonnes princesses. C'est le cœur des lorrains».
Il y mourra quatre ans plus tard à l'âge de 75 ans.
Une statue le représentant orne l'un des piliers entourant l'autel surplombant la tombe de l'apôtre Saint Pierre au centre de la Basilique Saint-Pierre de Rome.
Quelques évènements :
Caricature parue dans Le Rire, 20 mai 1905. L'homme au milieu est Jean-Baptiste Bienvenu-Martin, ministre de l'Éducation du cabinet Rouvier. |
* 1582 : Passage du calendrier Julien au calendrier Grégorien en France. - 1777 : Rétablissement du Mont-de-piété à Paris. - 1893 : L'anarchiste Auguste Vaillant lance une bombe dans l'hémicycle de la Chambre des députés française pour venger l'anarchiste Ravachol, guillotiné le 11 juillet 1892. - 1899 : La journaliste française Marguerite Durand fonde le journal quotidien féministe La Fronde. - 1905 : La séparation des Églises et de l'État est voté en France à l'initiative du député Aristide Briand. - 1977 : Inauguration de la première ligne du RER d'Île-de-France.
Naissances :
* 1748 : Claude Louis Berthollet, chimiste français († 6 novembre 1822). - 1898 : Raymond Cordy, acteur français († 23 avril 1956). - 1899 : Jean de Brunhoff, auteur-illustrateur français († 16 octobre 1937). - 1901 : Jean Mermoz, aviateur français († 7 décembre 1936). - 1905 : Noël Devaulx, novelliste et romancier français († Juin 1995). - 1923 : Jean Orchampt, évêque catholique français, évêque émérite d'Angers. - 1946 : Jean-Louis Étienne, explorateur français. - 1951 : Dominique Dropsy, footballeur français. - 1956 : Adrien Lacassaigne, comédien, animateur télé et radio français. - 1956 : Jean-Pierre Thiollet, auteur français. - 1965 : Ariane Massenet, journaliste et animatrice de télévision française . - 1969 : Bixente Lizarazu, footballeur français. - 1972 : Fabrice Santoro, joueur de tennis français. - 1976 : Booba, rappeur français.
Décès :
* 1626 : Salomon de Brosse, architecte français (° en 1565 ou 1571). - 1640 : Pierre Fourier, religieux catholique français, canonisé en 1847. - 1824 : Girodet-Trioson, peintre français. - 1906 : Ferdinand Brunetière, écrivain et critique littéraire français (° 19 juillet 1849). - 1943 : Georges Dufrénoy, peintre post-impressionniste français, Prix Carnegie (en) 1929 (° 20 juin 1870). - 1999 : Roland Carraz, homme politique français.
Sources : Wikipédia
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