Situation et description.
Le site de Montboissier occupait, à 840 mètres d’altitude, le sommet d’un bombement basaltique, aujourd’hui largement détruit. En effet, un arrêté préfectoral du décembre 1973 a autorisé la destruction de ce site mémorable par l’extension d’une carrière. Lors des travaux d’exploitation de la carrière, il aurait été mis à jour des sépultures creusées dans la basalte et recueilli des monnaies.
Le sommet formait autrefois une plate-forme limitée sur les trois quarts de son pourtour par de petites falaises volcaniques. En 1955, la partie sommitale était, selon le Professeur Gabriel Fournier, recouverte d’une épaisse couche de terre dont la présence « pourrait s’expliquer par l’arasement d’une motte ancienne ».
Les vestiges des aménagements ultérieurs effacés ou détruits aujourd’hui, hier ruinés et pour partie disparus, sont impossible à interpréter. («Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Historique.
L’une des toutes premières mentions du château de Montboissier apparaît dans la charte 633 du Cartulaire de Sauxillanges à propos de la donation de l’église d’Aix la Fayette par un certain Guillaume de La Molette, chevalier du château de Montboissier. Il s’agit vraisemblablement d’un des « milites castri » de la suite des seigneurs de Pailler-Montboissier. L’acte peut être daté des environ de l’an 1070.
Ce même cartulaire permet de suivre cette lignée seigneuriale qui abandonne le site de Pailler (Commune d’Auzelles) abondamment cité dans la première moitié du XI° siècle, pour celui de Montboissier (commune de Brousse) dont elle prend le nom. Le transfert paraît se faire vers 1050-1060 et le site de Pailler est alors abandonner au couvent de Sauxillanges. Presque aussitôt on trouve, au pied du nouveau château, une chapelle dédiée à Saint Julien de Brioude (comme à Pailler), un petit bourg et un marché.
Cette famille fortement implantée entre Dore et Allier, posséda dès le XIII° siècle, les châtellenies de Montboissier, Boissonnelle, Vauméole, Aubusson et le Monteil.
Jean de Montboissier teste le 9 juillet 1433, ne laissant que des filles dont Louise mariée à Antoine Mottier de La Fayette, décédée sans postérité. Après sa mort, Montboissier fut revendiqué par la branche des marquis de Canillac en vertu d’un acte de substitution de 1302. Cette branche obtint satisfaction en la personne de Jean de Montboissier, seigneur d’Aubusson, époux d’Isabeau de Canillac.
La terre de Montboissier resta dans la famille jusqu’à Philippe Claude, lieutenant des armées du roi, gouverneur de l’Auvergne en 1775, pour qui Montboissier fut érigé en marquisat le 13 mai 1758.
Dans son ouvrage sur les institutions de l’Auvergne, Rivière rapporte que les habitants de Montboissier devaient au seigneur la construction et l’entretien d’une enceinte palissée extérieure aux remparts du château proprement dit. Il s’agissait sans doute d’une première enceinte ou ligne de défense. Plus tardivement A. Achard croit pouvoir affirmer, sans donner de preuves que « pour entrer il fallait franchir trois enceintes, trois fossés trois pont-levis… » avant d’atteindre le donjon au centre de la cour.
Après le transfert du site châtelain de Pailler à Montboissier, le nouveau château engendra un petit village. Dès 1600-1075, une chapelle sous le vocable de Saint Julien (comme Pailler) y est signaler en la personne de son châtelain (Cartulaire de Sauxillanges, charte 790). La liste d’appel au synode de 1373 précise que Montboissier n’est pas encore paroisse à cette date. Elle le deviendra peu après, avec l’ouverture d’un cimetière et par démembrement de celle de Brousse. En 1376 la nouvelle paroisse comptait en effet 26 feux réels contre 64 à Brousse, 68 à Condat, 172 à Auzelles…
Montboissier avait également une petite foire annuelle mais ne parvint jamais à développer un habitat groupé important. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
La seigneurie.
Primitivement la justice et la seigneurie de Montboissier s’étendait sur les paroisses devenues communes de Brousse, Auzelles, Condat, Sugères et Egliseneuve des Liards ainsi que celles de Manglieu, Saint Eloy et Saint Genès la Tourette. Elle fut passablement réduite par des démembrements successifs notamment par la création des justices particulières de Sugères (à la fin du XVI° siècle), d’Auzelles, etc.
En avril 1403, Louis de Montboissier et ses fils s’accordèrent avec les habitants de leurs châtellenies pour un règlement concernant la taille, les manœuvres et banalités, les droits d’eau, de pêche et de chasse, les droits de leyde et péage etc. contrairement à ce qu’on répète, il s’agissait là plus d’une transaction que d’une véritable charte de franchise. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Le site de Montboissier occupait, à 840 mètres d’altitude, le sommet d’un bombement basaltique, aujourd’hui largement détruit. En effet, un arrêté préfectoral du décembre 1973 a autorisé la destruction de ce site mémorable par l’extension d’une carrière. Lors des travaux d’exploitation de la carrière, il aurait été mis à jour des sépultures creusées dans la basalte et recueilli des monnaies.
Le sommet formait autrefois une plate-forme limitée sur les trois quarts de son pourtour par de petites falaises volcaniques. En 1955, la partie sommitale était, selon le Professeur Gabriel Fournier, recouverte d’une épaisse couche de terre dont la présence « pourrait s’expliquer par l’arasement d’une motte ancienne ».
Les vestiges des aménagements ultérieurs effacés ou détruits aujourd’hui, hier ruinés et pour partie disparus, sont impossible à interpréter. («Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
Historique.
L’une des toutes premières mentions du château de Montboissier apparaît dans la charte 633 du Cartulaire de Sauxillanges à propos de la donation de l’église d’Aix la Fayette par un certain Guillaume de La Molette, chevalier du château de Montboissier. Il s’agit vraisemblablement d’un des « milites castri » de la suite des seigneurs de Pailler-Montboissier. L’acte peut être daté des environ de l’an 1070.
Ce même cartulaire permet de suivre cette lignée seigneuriale qui abandonne le site de Pailler (Commune d’Auzelles) abondamment cité dans la première moitié du XI° siècle, pour celui de Montboissier (commune de Brousse) dont elle prend le nom. Le transfert paraît se faire vers 1050-1060 et le site de Pailler est alors abandonner au couvent de Sauxillanges. Presque aussitôt on trouve, au pied du nouveau château, une chapelle dédiée à Saint Julien de Brioude (comme à Pailler), un petit bourg et un marché.
Cette famille fortement implantée entre Dore et Allier, posséda dès le XIII° siècle, les châtellenies de Montboissier, Boissonnelle, Vauméole, Aubusson et le Monteil.
Jean de Montboissier teste le 9 juillet 1433, ne laissant que des filles dont Louise mariée à Antoine Mottier de La Fayette, décédée sans postérité. Après sa mort, Montboissier fut revendiqué par la branche des marquis de Canillac en vertu d’un acte de substitution de 1302. Cette branche obtint satisfaction en la personne de Jean de Montboissier, seigneur d’Aubusson, époux d’Isabeau de Canillac.
La terre de Montboissier resta dans la famille jusqu’à Philippe Claude, lieutenant des armées du roi, gouverneur de l’Auvergne en 1775, pour qui Montboissier fut érigé en marquisat le 13 mai 1758.
Dans son ouvrage sur les institutions de l’Auvergne, Rivière rapporte que les habitants de Montboissier devaient au seigneur la construction et l’entretien d’une enceinte palissée extérieure aux remparts du château proprement dit. Il s’agissait sans doute d’une première enceinte ou ligne de défense. Plus tardivement A. Achard croit pouvoir affirmer, sans donner de preuves que « pour entrer il fallait franchir trois enceintes, trois fossés trois pont-levis… » avant d’atteindre le donjon au centre de la cour.
Après le transfert du site châtelain de Pailler à Montboissier, le nouveau château engendra un petit village. Dès 1600-1075, une chapelle sous le vocable de Saint Julien (comme Pailler) y est signaler en la personne de son châtelain (Cartulaire de Sauxillanges, charte 790). La liste d’appel au synode de 1373 précise que Montboissier n’est pas encore paroisse à cette date. Elle le deviendra peu après, avec l’ouverture d’un cimetière et par démembrement de celle de Brousse. En 1376 la nouvelle paroisse comptait en effet 26 feux réels contre 64 à Brousse, 68 à Condat, 172 à Auzelles…
Montboissier avait également une petite foire annuelle mais ne parvint jamais à développer un habitat groupé important. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
La seigneurie.
Primitivement la justice et la seigneurie de Montboissier s’étendait sur les paroisses devenues communes de Brousse, Auzelles, Condat, Sugères et Egliseneuve des Liards ainsi que celles de Manglieu, Saint Eloy et Saint Genès la Tourette. Elle fut passablement réduite par des démembrements successifs notamment par la création des justices particulières de Sugères (à la fin du XVI° siècle), d’Auzelles, etc.
En avril 1403, Louis de Montboissier et ses fils s’accordèrent avec les habitants de leurs châtellenies pour un règlement concernant la taille, les manœuvres et banalités, les droits d’eau, de pêche et de chasse, les droits de leyde et péage etc. contrairement à ce qu’on répète, il s’agissait là plus d’une transaction que d’une véritable charte de franchise. (« Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).
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